L’âme d’une écrivaine
Francine Laviolette est en rencontre d’auteure, ce mercredi 16 novembre à la bibliothèque Georges-Brossard, à Saint-Bruno. La Montarvilloise sera aussi en séances de dédicaces au Salon du livre de Montréal, les 23, 24, 26 et 27 novembre, pour son deuxième roman, Le silence du passé.
Depuis qu’elle a commencé la rédaction de son premier manuscrit, en 2016, Francine Laviolette a remis sa démission à son employeur. Son projet d’écriture était si prenant et personnel qu’elle a décidé de quitter son emploi chez Bombardier Transport.
«C’est devenu une passion.» – Francine Laviolette
Une décision qui a porté ses fruits, puisque la retraitée a publié non pas un, mais maintenant deux romans d’époque. Le silence du passé est son deuxième titre, publié au printemps chez Les Éditeurs réunis (LÉR). L’auteure s’est fait connaître en 2020 avec le bouquin Dans les yeux de Laurence, aussi paru chez LÉR. Deux sagas dans lesquelles la romancière porte « un regard nostalgique sur les années 50 et 60 ».
« Je m’ennuie des employés, mais je ne regrette pas mon choix. Je ne m’ennuie pas de travailler, ni de me lever tous les matins. Je ne regrette pas, mais je n’ai jamais été aussi occupée! », dira Francine Laviolette en entrevue.
Une suite
Récemment, elle acheminait à sa maison d’édition la suite du Silence du passé. Selon elle, rien ne laissait présager un deuxième volume… « Ce n’était pas dans mes plans. Mais les personnages me revenaient tout le temps en tête. Quelque chose me chuchotait que j’avais encore quelque chose à dire… » L’histoire se déroulera dix ans après les péripéties du premier. Les lecteurs devraient mettre la main sur ce nouveau récit d’ici ce printemps.
Comme si ce n’était pas assez, l’auteure s’installera bientôt à son bureau pour amorcer la rédaction d’un quatrième livre. Un ouvrage basé sur les journaux intimes qu’une dame de près de 90 ans lui a confiés. « Elle m’a remis ses écrits en me disant que c’était toute sa vie. Ça m’a bouleversée. J’ai hâte de commencer! »
Écrire
Prolifique écrivaine… « Je ne sais pas, il y a quand même des auteurs qui sortent deux livres par année. Je préfère en sortir moins, mais de qualité. Je n’écris pas rapidement. Je ne suis pas capable. Je suis retraitée, mais je ne fais pas ça de 9 à 5. Je ne m’y concentre pas à 100 %. Mais j’écris à loisir, quand j’ai quelque chose à dire, quand j’ai des idées. J’y vais à mon rythme, mais c’est devenu une passion », exprime, ravie, Francine Laviolette.
Pendant son entretien avec Les Versants, la Montarvilloise confiera qu’elle ne connaît pas tout de cet univers, la littérature et l’édition. « C’est encore inconnu pour moi. » Or, pendant son processus d’écriture, elle travaille avec beaucoup de notes, de plans, d’images et de fiches personnalisées qu’elle punaise sur son mur. Des illustrations de ce à quoi ressemblent ses personnages, des détails sur leur personnalité, leurs qualités, leurs défauts, leur maison, leur année de naissance, leurs patois, les autres membres de leur famille… de grands auteurs connus procèdent de la même manière. « J’ai besoin d’un bureau pour travailler. Ainsi, quand j’écris, je me lève la tête et je vois toute la vie de mes personnages étalée devant moi. Je ne pourrais pas écrire sur le coin de la table de la cuisine », insiste Francine Laviolette, qui admet que presque tout ce qui est tapé à l’ordinateur a d’abord été couché au crayon sur le papier.
Rencontre
La rencontre d’auteure à la bibliothèque Georges-Brossard, ce mercredi à 19 h, lui permettra de parler d’elle au public qui viendra la voir. « J’ai assisté à d’autres rencontres semblables; les écrivains parlent d’eux, de leur naissance, de leur enfance jusqu’à aujourd’hui. Leur cheminement vers l’écriture et leur processus. C’est ce que je ferai mercredi, indique celle qui s’intéresse à l’histoire, à la généalogie, aux ancêtres et à la famille. Tout ça vient me chercher. »
Le nombre de participants à la rencontre d’auteure est limité. Premier arrivé, premier inscrit, par la plateforme Espace loisir de la Ville. Vous devez être abonné à la bibliothèque pour participer à l’activité.