L’Action communautaire pour les réfugiés en action depuis 2015
Depuis 2015, à Saint-Bruno-de-Montarville, des citoyens sont regroupés pour faire venir dans la région des réfugiés de guerre de Syrie ou encore d’Ukraine. Bientôt, ce sera le tout d’une famille congolaise.
C’est en septembre 2015 que le projet initial de Guy Gagnon et de sa conjointe Martine Masson, afin que chaque quartier des villes québécoises accueille une famille syrienne, a vu le jour à Saint-Bruno-de-Montarville. Année après année, le projet a grandi, a rassemblé et a aidé de nombreuses familles vivant la guerre dans leur pays à venir s’installer dans la région.
« Il y a sept ans, nous nous lancions dans ce projet que nous avions appelé »Un quartier, une famille » pour venir en aide à des familles syriennes. Nous avons alors été contactés par la paroisse de Saint-Bruno et Saint-Basile. C’est comme cela qu’est née L’Action communautaire pour les réfugiés », explique M. Gagnon.
Depuis, les bénévoles du comité n’ont pas arrêté. Après avoir fait venir trois familles syriennes lors du conflit, l’organisme s’est impliqué auprès des Ukrainiens, aidant encore une fois des familles de là-bas à s’installer dans la région. « Nous allons accueillir dans les prochains mois une famille de sept Congolais vivant dans un camp de réfugiés depuis 2015 en Zambie. Un camp sous la gouverne des Nations unies.
Nous menons pour eux une campagne de financement, car ils arriveront à Saint-Bruno avec rien. Un Go Fund Me a été mis en place afin de garantir la scolarisation des enfants. »
Plus de 20 réfugiés
Depuis 2015, L’Action communautaire pour les réfugiés a réussi à récolter plus de 100 000 $ de dons pour venir en aide aux nouveaux résidents fuyant la guerre. Quand la famille congolaise de sept personnes sera arrivée, ce seront plus de 20 réfugiés que le comité aura réussi à sauver.
« Lors de l’arrivée des familles syriennes, environ une dizaine de personnes, le comité a payé la totalité des dépenses des réfugiés accueillis. Les trois familles se sont parfaitement intégrées. Les parents ont tous un emploi, ils parlent très bien le français. Elles ont même acheté leur maison à Beloeil ou encore à Saint-Basile-le-Grand. C’est une intégration parfaitement réussie. »
« Je remercie beaucoup la population de Saint-Bruno et de Saint-Basile d’avoir cru en notre comité et de donner une autre vie à ces réfugiés. » – Guy Gagnon
Une famille congolaise
Pour l’accueil de la famille congolaise, la situation a quelque peu changé. « On ne trouve plus des loyers à 600 ou 700 $ et nous leur cherchons un grand logement, car la famille est composée des deux parents, de quatre enfants, dont deux qui sont nés dans le camp de réfugiés, et le neveu qui a 18 ans et qui a perdu ses parents dans le conflit. On a besoin d’un logement pour eux, qui vivent actuellement dans des conditions très difficiles, à sept dans un endroit sans toilette, constitué d’une seule pièce. Nous avons besoin d’un logement et de fonds pour bien les accueillir. »
M. Gagnon, résident de Saint-Bruno habitant au Sommet Trinité, accueillera avec sa femme, lors des premières semaines, toute la famille chez eux. » Il risque d’y avoir un choc culturel à leur arrivée au Québec. L’ensemble des bénévoles de l’organisation sont là depuis un petit moment et même si cela apporte beaucoup de satisfaction, il y a beaucoup de travail à accomplir. Toutes les personnes qui sont intéressées à aider sont les bienvenues « , de préciser M. Gagnon.
Cet été, ce sont trois réfugiées syriennes qui sont aussi attendues. « Cela se fera cette fois dans le cadre d’un regroupement de famille. »
C’est pour l’ensemble des réfugiés que, le dimanche 23 avril à 14 h, à l’église de la Mount Bruno United Church, située au 25, rue Lakeview à Saint-Bruno-de-Montarville, les conférenciers Dominique Arel, titulaire de la chaire d’études ukrainiennes à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, et Justin Massie, professeur titulaire de science politique à l’Université du Québec à Montréal et codirecteur du réseau d’analyse stratégique, donneront une conférence sur la guerre en Ukraine. Tous les profits seront reversés aux familles réfugiées de Saint-Bruno et Saint-Basile.
Bénévoles recherchés
L’Action communautaire pour les réfugiés, regroupement œcuménique qui a pris forme dans la municipalité, s’est rapidement impliquée dans le processus d’accueil de la famille syrienne et de la gestion des dons des citoyens. La paroisse de Saint-Bruno/Saint-Basile est d’ailleurs toujours ouverte pour recevoir des bénévoles afin d’aller jusqu’au bout de cette aventure solidaire. Pour terminer, M. Gagnon ne manque pas de remercier les résidents. « Je remercie beaucoup la population de Saint-Bruno et de Saint-Basile d’avoir cru en notre comité et de donner une autre vie à ces réfugiés. » Il est possible de faire un don à L’Action communautaire pour les réfugiés par l’intermédiaire de l’église catholique de Saint-Bruno, située au 1668, rue de Montarville.