L'Académie Zénith à Longueuil reçoit 138 600$
Une aide très attendue en déficience intellectuelle et autisme
L’Académie Zénith pourra entamer ses activités dès le début de 2014, grâce à une subvention gouvernementale de 138 600 $ qui vient de lui être accordée. Le projet vise à offrir des activités de jour s’adressant aux jeunes adultes de 21 ans et plus ayant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou polyhandicapés.
La subvention provient d’une enveloppe budgétaire récurrente de 10 millions de dollars, sur une base annuelle, annoncée en avril dernier, pour cette clientèle, par la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, dont 4,3 millions de dollars pour la Montérégie.
Dans cette région, il n’existait pas d’activités stimulantes de jour pour ces jeunes adultes de 21 ans qui terminaient leur scolarisation, a mentionné la ministre, en parlant de « révolution » en cette matière. Le projet leur permettra de maintenir leurs acquis en continuant à apprendre dans un milieu sécuritaire, adapté à leur réalité.
L’entente avec les CSSS (Centre de Services sociaux et de santé) Pierre-Boucher et Charles-LeMoyne donnera la chance à une vingtaine de jeunes de fréquenter l’Académie Zénith. Jusqu’ici au Québec, l’offre était destinée au répit des parents. L’annonce faite à Longueuil s’adresse directement aux jeunes. En tout, ce sont 83 places qui seront disponibles sur la Rive-Sud et près de 200 en Montérégie. Les autres organismes bénéficiant des subsides sont le Foyer Saint-Antoine à Longueuil, l’Association de la Rive-Sud pour la déficience intellectuelle à Saint-Lambert et Action Intégration en déficience intellectuelle à Brossard.
Le député de Marie-Victorin et ministre, Bernard Drainville, a indiqué comment l’initiatrice du projet de l’Académie Zénith, Maryse Tessier, l’avait convaincu de la nécessité de ce projet lors d’une rencontre il y a quatre ans. « Ce qui m’a convaincu, c’est que tu me disais que tu le faisais pour Tom, a confié M. Drainville, qui s’est montré ému de pouvoir changer la vie de plein de jeunes. Aujourd’hui, on va aider Tom et on va te permettre de continuer de faire ton travail de femme entrepreneure.»
« Quand j’ai su que mon garçon n’aurait plus de services après sa scolarisation, j’ai eu l’idée folle de lui organiser un avenir, un après-l’école. Je ne pouvais concevoir qu’après l’école, ces personnes n’auraient plus de places où aller, plus d’écoles, plus d’activités, plus de points de repère, et un énorme risque de perdre l’autonomie si difficilement acquise », a raconté Mme Tessier, en ajoutant qu’il lui était impossible d’expliquer ce que vivent les familles avec un enfant handicapé intellectuel de 21 ans et plus.
Thomas a la chance d’accompagner sa mère au travail depuis un an et demi. Mme Tessier a fait remarquer que tous les parents n’ont pas cette possibilité.
La directrice de l’organisation des services et des opérations à l’Agence de santé et des services sociaux de la Montérégie, Sylvie Lafrance, a reconnu que, bien qu’ils le soient en grande partie, l’ensemble des besoins ne sont pas couverts par l’annonce. Une des raisons bien simple, c’est qu’il n’existe pas de liste d’attente en la matière, puisque les services n’étaient pas offerts.