La Société d’histoire de Montarville a présenté les années 1950-1960
Pour la Saint-Jean
Un grand succès attendait la Société d’histoire de Montarville, lors des fêtes de la Saint-Jean, alors qu’elle présentait, au Vieux Presbytère, une exposition intitulée : « 1950-1960 : Saint-Bruno-de-Montarville une ville en devenir ». Les nombreuses cartes aériennes comparatives de la municipalité ont fasciné les visiteurs. À leur insu, localiser leur maison faisait resurgir les souvenirs d’enfance.
Des tableaux mettaient en évidence la décentralisation de Montréal au profit des banlieues à compter des années 1931. À Saint-Bruno, entre 1951 et 1961, ce mouvement démographique s’est littéralement emballé, alors que la population est passée de 1 816 habitants à 6 720. D’où l’intérêt de la Société d’histoire locale pour cette période, et son empressement à la présenter à ses concitoyens à l’occasion de la fête nationale. Du samedi soir au dimanche après-midi, près de 750 visiteurs ont visité l’exposition. Du jamais vu!
En plus des cartes aériennes et des tableaux comparatifs, on retrouvait nombre de photos de l’époque : belles et anciennes maisons, magasin général et commerces divers. Les photos actuelles donnaient la contrepartie. Aussi, dans ce contexte : jouets de l’époque, pochettes de disques, émissions de télévision, musique et artéfacts religieux. On retrouvait également des plans de maison, des illustrations d’automobiles et des pages du catalogue de Dupuis et Frères. Les prix ont fait beaucoup rire : l’essence à 29 cents le gallon, les cigarettes à 25 cents le paquet, la coupe de cheveux pour 50 cents, et, en plus de ça, les gens se plaignaient de la hausse des prix. « Si ça continue, je vais arrêter de fumer! », pouvait-on lire.
La conception et la recherche pour cette exposition sont principalement l’œuvre du président de la Société d’histoire de Montarville, Bernard Guilbert. Les membres du conseil d’administration de la SHM, vêtus comme à l’époque, accueillaient les visiteurs. Certaines personnes y sont allées le samedi soir et sont revenues le dimanche, qui avec un père, qui avec un ami, pour leur montrer où était la maison dans leur enfance. Les souvenirs refaisaient surface et se racontaient. Par exemple, le conseiller municipal Michael O’Dowd évoquait l’époque où avec ses frères et sœurs il allait taquiner les vaches de M. Jetté. Et combien d’autres incidents de l’enfance des visiteurs planaient dans les murs historiques du Vieux Presbytère.