La saison est ouverte
Une entreprise grandbasiloise accueille des travailleurs étrangers pour la saison estivale.
C’est le 30 mars dernier que la saison a débuté pour l’entreprise en paysagement Dominique Filion de Saint-Basile-le-Grand. Cette année, l’entreprise compte 31 employés comme travailleurs étrangers. Il s’agit de 20 % de sa main-d’oeuvre. Il y a maintenant 15 ans que l’entreprise accueille des travailleurs étrangers. « On en a eu cinq au départ. Quatre d’entre eux sont toujours avec nous aujourd’hui. Beaucoup des nouveaux travailleurs sont référés par ceux qui travaillent déjà chez nous », mentionne Catherine Filion, directrice générale adjointe. L’entreprise emploie des travailleurs provenant du Guatemala et du Mexique.
Difficulté
La pandémie a complexifié la situation des travailleurs étrangers à cause du manque d’effectifs à Ottawa pour procéder aux demandes. « Le processus est devenu extrêmement long. Il y a 15 ans, le délais étaient d’environ six semaines entre le dépôt des documents et l’arrivée du travailleur. Aujourd’hui, on doit attendre entre 12 et 18 mois », explique Catherine Filion.
« Nos travailleurs qui viennent ici depuis 15 ans ne sont pas diplômés, mais ils ont acquis énormément de compétences. » – Catherine Filion
Immigration
Pour les travailleurs temporaires, comme ils ne parlent pas très bien le français et qu’ils n’ont pas de diplômes universitaires, c’est difficile pour eux de faire une demande de résidence permanente. « Le Québec a besoin de manoeuvres, de gens très manuels. De plus, on a besoin que le gouvernement reconnaissent les années de service de ces travailleurs. Nos travailleurs qui viennent ici depuis 15 ans ne sont pas diplômés, mais ils ont acquis énormément de connaissances et de compétences », confie la directrice. Le paysagement n’a plus de secret pour eux. En fait, il arrive régulièrement que ce soit eux qui donnent les formations pour les nouveaux employés.
De plus, les examens de français du gouvernement pour avoir une résidence permanente sont très difficiles. Les travailleurs temporaires ne pourraient pas réussir ces examens selon Catherine Filion. « Même si ce sont de bons citoyens, et travailleurs, ils ne serait pas capable de réussir les examens. Ce sont souvent des gens illettrés, mais ça ne veut pas dire qu’ils seraient de mauvais citoyens ou de mauvais travailleurs. »