La saison des pommes
La saison des pommes est arrivée. À Saint-Bruno, il y a un seul endroit qui permet l’autocueillette : le verger expérimental du parc national du Mont-Saint-Bruno.
Situé sur la montagne, le verger expérimental permet à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) d’effectuer de la recherche notamment par la culture de pommes. Bien que celui-ci est de nature scientifique, il est tout de même ouvert au public. Plusieurs variétés sont disponibles : Gala, Lobo, Mcintosh, Honeycrisp, Ginger gold, Ambrosia, et bien plus encore. Le prix varie selon le poids de son sac de pommes. L’autocueillette est ouverte jusqu’au 9 octobre.
Accompagné du chargé de projet en entomologie fruitière de l’IRDA, Mikaël Larose, le journal a visité le verger de huit hectares.
Le verger
Le verger abrite des arbres patrimoniaux, qui ont été cultivés par les Frères de Saint-Gabriel il y a plus de 100 ans. Ceux-ci sont les arbres « classiques » que l’on retrouve dans la plupart des vergers. La pommeraie est également composée d’arbres « à haute densité ». Ces arbres plus récents poussent en hauteur, ils sont munis d’un porte greffe et ils sont plantés près les uns des autres. Une partie de ces arbres font partie d’un projet de recherche. Depuis 2019, les chercheurs de l’IRDA font de la culture sous filets, c’est-à-dire que les pommiers sont entourés de filets blancs et soigneusement attachés afin de les protéger des insectes.
« On fait des observations, on collecte des données régulièrement et puis, à la fin de la saison, on récolte les pommes et on procède à des analyses. » – Mikaël Larose
« Aucun pesticide n’est utilisé, on laisse aller pendant toute la saison. On fait des observations, on collecte des données régulièrement et puis, à la fin de la saison, on récolte les pommes et on procède à des analyses. On regarde la qualité, le rendement, la coloration, le taux de sucre, etc. et on compare les données avec celles provenant des pommiers qui n’ont pas de filets »,mentionne Mikaël Larose. Il ajoute, « les seules grandes différents qu’on a vu jusqu’à présent c’est que les filets ralentissent un peu la maturité des pommes. Ce n’est pas nécessairement négatif. De plus, la majorité des insectes sont contrôlés par les filets, la photosynthèse est la même. » Le but ultime de ces projets de recherche est de réduire l’usage de pesticides.
Les chercheurs de l’Institut pratiquent également la production fruitière intégrée (PFI). C’est une approche qui favorise l’adoption de bonnes pratiques agricoles visant à produire des fruits de qualité dans le respect de l’environnement, de la santé et de la sécurité des citoyens, en plus de favoriser la pérennité des entreprises. Cela inclut le dépistage des insectes nuisibles et des maladies; les pièges collants; la protection des insectes bénéfiques; l’utilisation de produits phytosanitaires à faibles impacts; le recyclage des résidus végétaux, etc. Au moment de notre visite, nous avons pu constaté que des employés se déplacent dans le verger et collectent des données sur les arbres, les insectes qu’ils abritent, etc.
La fête
L’IRDA fêtera ses 25 ans sous peu. Une fête est organisée pour souligner l’événement le 14 septembre prochain de 8 h 30 à 14 h. De 9 h à 12 h 30, il y aura une visite du Corridor de la découverte des recherches novatrices des équipes. Il s’agit d’une activité extérieure ayant lieu dans un champ de maïs conçu spécialement pour l’événement. À 12 h 30, un repas sera servi aux convives. De 13 h 30 à 14 h 30, les participants seront invités à cueillir des pommes au verger (il faut amener son sac réutilisable).