La Rive-Sud se mobilise contre les violences faites aux femmes

Le 25 novembre dernier se tenait la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. La Table de concertation en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle invite la population à porter fièrement un ruban blanc jusqu’au 6 décembre, jour où seront soulignés les 24 ans de la tuerie à l’École polytechnique de Montréal.

Au Québec, les femmes sont largement majoritaires parmi les victimes d’infractions commises dans un contexte conjugal. Selon les données du ministère de la Sécurité publique, en 2011, 81 % des victimes étaient des femmes, soit 15 720 infractions recensées pour les femmes, comparativement à 3 653 pour les hommes.

En particulier, les femmes sont surreprésentées pour les agressions sexuelles (99 %), les séquestrations (98 %), les enlèvements (94 %), les homicides (92 %) et l’intimidation (88 %). Les femmes sont donc plus sujettes à être victimes des actes de violence les plus graves et les plus dangereux pour leur intégrité physique et morale.

En ce sens, Denis Desroches, directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil, considère que « de soutenir et accompagner les femmes pour mettre fin à la violence et les protéger de leur agresseur constitue l’une des missions fondamentales de notre métier et lui donne un sens particulier. Ce défi implique la capacité à gagner la confiance des victimes et l’habileté à travailler en équipe avec nos partenaires institutionnels et communautaires qui jouent un rôle clé pour générer l’espoir. »

Des conséquences  lourdes pour les femmes

Les femmes font souvent face à la honte, au jugement des autres et à la culpabilité lorsqu’elles dénoncent les agressions subies. « Elles ressentent une peur omniprésente, sont épuisées, anxieuses, n’ont plus confiance en elles et ont parfois des symptômes de dépression », souligne Marie-Christine Plante, adjointe à la direction auCarrefour pour Elle.

Deborah Pearson, directrice au Pavillon Marguerite de Champlain, ajoute : « Le travail des intervenantes en maison d’hébergement est alors d’accompagner les femmes à comprendre leur vécu de violence, à surmonter leurs problèmes et à reprendre du pouvoir sur leur vie. »

Les deux organismes sont en tout temps disponibles pour les femmes victimes de violence. Si vous ressentez le besoin de les contacter : Carrefour pour Elle, 450 651-5800, et Pavillon Marguerite de Champlain, 450 656-1946. N’hésitez pas! (OW)