La presse écrite, d’une importance capitale pour Stéphane Bergeron

À la suite de son élection pour un deuxième mandat, le député fédéral dans Montarville, le bloquiste Stéphane Bergeron, a répondu à nos questions quant à l’importance de la presse écrite.

Les Versants : En tant que député fédéral, qu’est-ce qu’un journal régional?

Stéphane Bergeron : Un journal régional, à mes yeux, doit être le reflet de ce qui se passe sur le territoire qu’il couvre, qu’il s’agisse de politique fédérale, québécoise ou municipale, de la vie sociocommunautaire ou artistique ou encore du monde des affaires, autant de choses auxquelles les médias dits « nationaux » n’accorderont que trop peu d’importance.

Quel est votre premier souvenir de l’hebdo Les Versants?

J’étais alors député de Verchères à la Chambre des communes. Sensible à l’écosystème médiatique couvrant, en tout ou en partie, le territoire de la circonscription que je représentais alors, j’ai vu apparaître avec intérêt ce nouveau média faisant écho à une partie de notre réalité régionale.

« Un journal régional, à mes yeux, doit être le reflet de ce qui se passe sur le territoire qu’il couvre. » – Stéphane Bergeron

En quoi la presse écrite, un journal local/régional de surcroît, est-elle importante selon vous?

D’une importance capitale, en fait! Comme l’ensemble des médias, elle joue un rôle déterminant pour la vitalité de notre démocratie. Les médias électroniques ont certes leur importance, mais se prêtent moins aux couvertures et analyses approfondies. Qui plus est, comme je l’évoquais plus tôt, les médias dits « nationaux » consacrent peu d’espace à la couverture locale et régionale, contrairement au journal local/régional, qui contribue à la cohésion et au sentiment d’appartenance dans son coin de pays, ce qu’on a tout particulièrement pu constater durant cette pandémie, qui a mis en exergue l’importance de l’action communautaire et de l’achat local.

Lorsque vous lisez le journal de votre ville, est-ce que vous avez une lecture différente en tant que citoyen et député?

Pas vraiment. Il est certain que je prête une attention particulière à la couverture qui m’est accordée ou qui est accordée aux enjeux qui m’interpellent au premier chef, mais j’ai l’habitude d’en prendre connaissance de la première à la dernière page.

Vous avez une carrière politique qui s’étale sur plusieurs années… un 20e anniversaire, qu’est-ce que ça représente pour vous?

Comme l’évoque le titre d’un spectacle de l’humoriste Laurent Paquin, tout est relatif. C’est sûr qu’à l’échelle de l’histoire de l’humanité, 20 ans, c’est comme un grain de sable sur la plage, une goutte d’eau dans l’océan. Mais 20 ans, dans l’histoire d’un peuple qui compte quelque 400 ans d’existence, ça m’apparaît particulièrement significatif et mérite d’être souligné comme il se doit.

Avez-vous constaté une évolution au cours des 20 dernières années avec la presse écrite?

Elle a courageusement dû faire face à de nombreux défis et n’a eu d’autre choix que de s’adapter, qu’il s’agisse du prix du papier journal, qui a connu une hausse importante au fil des ans, de l’apparition des réseaux de nouvelles en continu et du phénomène de la convergence, ainsi que des pertes de revenus publicitaires liées à la force d’attraction des géants du web et autres réseaux sociaux. La presse écrite conserve pourtant toute sa pertinence, particulièrement au niveau local/régional, ce qui requiert des ajustements importants, notamment en obligeant les géants du web à faire leur juste part.

Un mot pour ce 20e anniversaire du journal Les Versants?

Je voudrais remercier les artisans, passés et présents, de cet hebdo, celles et ceux qui lui ont donné vie et qui, année après année, ont eu le souci de poursuivre sa noble mission et de passer le flambeau aux personnes qui auront pris la relève.