La ministre Marie-Claude Bibeau de passage à Saint-Bruno

Nouvelle politique d'aide humanitaire internationale canadienne
Près de 75 personnes étaient réunies à Saint-Bruno le 2 août pour discuter avec la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude-Bibeau, de l’aide que le Canada peut apporter aux personnes vulnérables à travers la planète. 
Lancée par le député de Montarville, Michel Picard, cette rencontre a permis au public ainsi qu’aux organismes du milieu du développement et de la coopération internationale de s’exprimer sur le sujet de l’aide humanitaire. À la demande du premier ministre Justin Trudeau, la ministre Bibeau a entamé une vaste consultation publique à travers le pays visant à recentrer l’aide internationale du Canada sur l’appui aux personnes les plus vulnérables, le soutien aux États fragiles, et à veiller à ce que nos priorités concordent avec le Programme 2030. Rappelons qu’en septembre dernier, les Nations Unies ont convenu d’un objectif ambitieux, celui d’éradiquer la pauvreté d’ici 2030, en ne laissant personne de côté, et que le Canada s’est engagé à poursuivre cet objectif.
La ministre du Développement international et de la Francophonie a tout d’abord soutenu qu’il était évident que les femmes et les filles seraient au coeur de la prochaine politique sur l’aide internationale. « Depuis le début de nos consultations, il apparaît que ce sont les femmes qui ont le plus grand potentiel de changer les choses si on leur en donne les moyens », a-t-elle mentionné. Elle a parlé de l’importance d’assurer la santé des mères et des nouveau-nés. « Il faut élargir de façon significative notre aide dans ce domaine en ajoutant la santé sexuelle et l’éducation de la contraception. »
Pour la ministre Bibeau, il est également important d’assurer la croissance économique verte et durable des pays en voie de développement de façon à faire face aux changements climatiques qui entraînent des catastrophes naturelles. Pour elle, il est essentiel d’aider les communautés à mieux se préparer aux crises et à être plus résilientes pour ainsi se remettre plus rapidement à la suite de désastres naturels. La bonne gouvernance et la démocratie ainsi que la paix et la sécurité font aussi partie des orientations canadiennes, tout comme la mise en place de structures pour l’aide humanitaire de première nécessité.

« Ce sont les femmes qui ont le plus grand potentiel de changer les choses si on leur en donne les moyens. » – Marie-Claude Bibeau

Quatre organisations de chez nous 
Au cours de la soirée, quatre organisations de la région, La Fondation One Drop, Minta Saint-Bruno, l’Unicef et la MRC Marguerite-d’Youville, ont pris la parole pour faire part des priorités dont on doit tenir compte. L’accès à l’eau potable pour tous a entre autres été ciblé afin d’améliorer les conditions de vie des gens vivant dans les pays en voie de développement. Elles ont rappelé que dans plusieurs pays, l’eau est une denrée rare et une source de conflits importants.
La présidente de Minta Saint-Bruno, Gisèle Prévost, a indiqué que l’organisme a participé à 213 projets d’aide humanitaire dans 43 pays. « Nous sommes fiers d’avoir investi 6000 000 $ dans ces projets. » Elle a toutefois rappelé qu’en plus d’aider à combattre la faim et a soif dans le monde, le Canada devait mettre des énergies pour éradiquer l’analphabétisation. « Plus d’efforts doivent être faits en ce sens. »
D’autres consultations à venir 
Très satisfait de la participation de la population à son invitation à cette consultation, le député Michel Picard a soutenu que d’autres événements du genre seront organisés au cours des prochains mois sur la Rive-Sud (Montréal). Dans quelques semaines, une autre consultation aura lieu en sol montarvillois, soit celle sur la sécurité publique. Rappelons qu’en plus d’être député de Montarville, Michel Picard est secrétaire parlementaire au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.