La maison du 1747, rue Pontgravé, appelée à être démolie

En vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme

Lors de la dernière séance ordinaire de Saint-Bruno-de-Montarville, le conseil municipal a adopté une résolution afin de mandater les procureurs de la Ville pour déposer au moment opportun une requête en Cour supérieure en vertu de l’article 227 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme : pour des raisons de sécurité et d’insalubrité, la Ville souhaite démolir le bâtiment situé au 1747, rue Pontgravé.

« Depuis 2010, la Ville faisait des interventions auprès du propriétaire de cette résidence après avoir constaté certaines déficiences sur le bâtiment du 1747, rue Pontgravé. Nous lui avons demandé qu’il prenne les mesures nécessaires afin de remédier à la situation », mentionne le directeur adjoint de la direction du Développement urbain, Denis Laplante. Entre autres déficiences, mentionnons la toiture, qui était trouée.

La municipalité est intervenue dans ce dossier en vertu d’une réglementation municipale sur les logements et bâtiments qui doivent être tenus en bon état afin d’assurer la sécurité et la salubrité des environs. « Au fil des ans, nous avons constaté que non seulement les réparations n’étaient pas effectuées, mais en plus, l’état de la maison s’était détérioré », de poursuivre monsieur Laplante.

Une dégradation si avancée que la maison est maintenant irrécupérable. Elle est infestée de moisissures, de pourriture et l’eau s’est infiltrée à l’intérieur. Des débris se sont aussi accumulés au fil des années. 

En novembre 2013, à la suite d’un rapport d’inspection, des intervenants de la Ville de Saint-Bruno, du Service de sécurité incendie, du Service de police de l’agglomération de Longueuil, de la Croix-Rouge et du CSSS Pierre-Boucher se sont réunis pour élaborer un plan d’action. « Il fallait intervenir pour la sécurité du milieu environnant et du propriétaire. Le 17 décembre, nous avons amené ce monsieur à quitter les lieux et les pompiers se sont assurés de sécuriser le bâtiment. »

Le propriétaire, monsieur Gilles Joubert, a été pris en charge par la Croix-Rouge pendant trois jours. Il vivait seul. « C’est une personne qui nécessite un soutien de la part d’un intervenant en santé. Je ne peux commenter davantage sur sa situation personnelle », explique Denis Laplante. 

Quelques plaintes

Monsieur Laplante confirme également que la Ville a reçu au cours des années quelques plaintes des gens du voisinage du 1747, rue Pontgravé. Des plaintes concernant surtout les conditions d’insalubrité menaçantes pour le propriétaire et le risque d’incendie attribuable aux infiltrations d’eau. Il n’y a jamais eu de reproches concernant l’individu.

À la suite de la démolition du bâtiment, le terrain restera la possession de monsieur Joubert. « Il pourrait rebâtir ou bien vendre son terrain. C’est encore à lui. »

Monsieur Laplante ajoute qu’un cas comme celui-là est plutôt exceptionnel. Il ne se souvient pas d’une histoire semblable à Saint-Bruno-de-Montarville. Selon lui, il s’agit du premier cas « depuis au moins les 10 dernières années ».