La loi 3 imposera quelques modifications

Régime de retraite des employés de Saint-Bruno

Malgré les protestations syndicales, le projet de loi 3 sur la réforme des régimes de retraite a été adopté par l’Assemblée nationale à 85 voix contre 28 le 4 décembre. Toutes les villes avaient jusqu’au 19 janvier pour présenter aux citoyens les nouvelles normes du régime de retraite de leurs employés, date qu’a choisie la Ville de Saint-Bruno pour s’exécuter. 

« La bonne nouvelle, c’est que la situation financière du régime de retraite des employés de la Ville se porte bien. Comme Saint-Bruno est le promoteur des cols bleus, des cadres et des employés de piscine, ces derniers ne verront pas de réduction de rente ou encore de déplacement d’âge à la retraite. Le régime a des surplus qui seront redistribués, cela implique qu’il n’est pas amené à être restructuré », a indiqué l’actuaire de la Ville lors du dernier conseil municipal à Saint-Bruno. Il faudra cependant pérenniser le régime dans le futur et pour ce faire, la nouvelle loi impose aux cols bleus de la Ville de ramener les cotisations sur salaires de 9 %, associées aux cotisations de 11,4 % de la Ville, à un total ne dépassant pas 18 %. « Au niveau de ce pourcentage, on va devoir travailler pour ramener les choses dans les exigences de la loi », a précisé l’actuaire dans sa présentation. La masse salariale des employés de la Ville de Saint-Bruno était en 2014 de 5,7 millions de dollars.

Cols blancs plus touchés

La Ville de Longueuil est la promotrice des cols blancs qui travaillent à la Ville de Saint-Bruno. Leur situation financière est différente de celle de ses cols bleus, car leur régime de retraite, géré par l’agglomération, est déficitaire. « Le déficit est de 29 millions de dollars et le régime a désormais l’obligation d’être à l’équilibre», a indiqué le représentant de la Ville de Saint-Bruno. La masse salariale de l’ensemble des cols blancs de l’agglomération de Longueuil est de 58 millions. Là aussi, les cotisations sur salaires, d’un montant total de 19,6 %, devront être ramenées à un seuil de 18 %.

« Il importe de noter que les résultats sont préliminaires et pourront varier en fonction des décisions finales prises par les comités de retraite selon des réponses qui seront formulées par la Régie des rentes du Québec dans les prochains jours, car la loi 3 comporte encore aujourd’hui beaucoup d’imprécision », de conclure l’actuaire.

Pour le syndicat des cols bleus de la Ville de Saint-Bruno, la restructuration de leur régime de retraite a l’air d’être bien acceptée. « Les négociations pour la pérennité de notre régime de retraite devraient commencer le 1er février, mais la loi, qui reste encore très imprécise, nous permet de remettre ça au 1er janvier 2016. Notre situation n’est cependant pas comparable à celle des cols blancs, qui seront plus touchés par cette réforme », de conclure Alain Garrot, porte-parole du Syndicat des cols bleus de Saint-Bruno.