La Futaie continue de faire grogner
Projet domiciliaire dans le Boisé des Hirondelles
Des dizaines de citoyens ont manifesté leur mécontentement, la semaine dernière, face au projet de développement domiciliaire La Futaie, prévu dans le Boisé des Hirondelles, à Saint-Bruno. Ceux-ci ont bien l’intention de continuer d’interpeller la Ville jusqu’à ce que cette dernière revienne sur sa décision d’aller de l’avant avec le projet.
Selon Caroline Rodrigue, présidente de l’Action pour l’environnement de Saint-Basile-le-Grand/Saint-Bruno-de-Montarville (APES), le rejet catégorique du rapport de la commission consultative sur le Plan de conservation des milieux naturels de Saint-Bruno par le conseil municipal est l’un des points culminants de cette manifestation.
« La réponse de l’administration municipale au rapport du président de la commission, Michel Venne, et du vice-président, Luc Ouimet, représente un affront, pour ne pas dire plus, des élus locaux face à l’engagement des citoyens qui ont cru que la Ville était de bonne foi lorsqu’elle a mis sur pied cette commission consultative, d’indiquer Mme Rodrigue. Non seulement le conseil municipal rejette-t-il les 32 conclusions que les deux commissaires ont tirées des présentations et des mémoires provenant des citoyens et des groupes environnementaux régionaux et nationaux, mais celui-ci s’entête à reconnaître une étude partiale et partielle comme base acceptable pour aller de l’avant avec l’urbanisation d’écosystèmes dont la disparition constitue un important appauvrissement de la diversité biologique sur le territoire de Saint-Bruno. »
Plusieurs citoyens se sont adressés au maire, Claude Benjamin, lors de la séance publique afin de comprendre une fois pour toutes pourquoi, selon eux, la municipalité n’écoute pas ses citoyens et les professionnels du milieu qui se sont prononcés au sujet de la conservation du Boisé des Hirondelles. « Si nous avons décidé d’aller de l’avant avec le projet de La Futaie, c’est que nous considérons que l’ensemble des citoyens de Saint-Bruno est prêt à accepter le projet », de répondre le maire, en précisant que la Ville considérait tout de même une vingtaine des recommandations du rapport de l’Institut du Nouveau Monde. Réponse qui a soulevé de l’indignation chez les citoyens présents ce soir-là.
« Tant et aussi longtemps qu’il y aura un arbre debout dans le Boisé des Hirondelles, les citoyens seront là. Il n’est pas question qu’on laisse les arbres se faire abattre, on va se tenir debout et on sera là tout le temps », a riposté Mme Rodrigue.
Impossibilité de dialoguer
En entrevue avec Les Versants le lendemain de la séance du conseil, M. Benjamin a souligné que le ton et l’attitude adoptés par certains citoyens n’ouvraient pas à la porte au dialogue : « Je pense qu’il y a des gens qui ont dépassé la mesure dans leur façon de s’exprimer. Certains ont une façon de protester qui, selon moi, est inacceptable, de mentionner le maire. J’ai trouvé que le ton était mauvais, hargneux. Il n’y a pas moyen de communiquer à ce moment-là. Ça devient impossible de se parler intelligemment. »
Présentation de La Futaie
Le promoteur de La Futaie, le sénateur Paul J. Massicotte, organisait une soirée portes ouvertes, lundi soir, au centre Marcel-Dulude, afin de répondre aux questions de la population montarvilloise sur ce projet qui fait couler beaucoup d’encre. Les détails de cette soirée seront publiés dans la prochaine édition du journal.