La discussion est déjà lancée
Le nouveau comité de l’îlot Natrel a eu sa première rencontre le 17 janvier dernier. Selon le maire Martin Murray, l’harmonie règne, mais plusieurs intervenants importants sont absents de la table de discussion.
Mis sur pied le 11 décembre, ce comité a été formé afin d’établir les balises pour le réaménagement et la mise en valeur du site du secteur de l’ancienne usine Natrel.
Le secteur concerné longe le chemin De La Rabastalière entre les rues Montarville et Roberval. « Sur la plus grande portion, il y a le projet Cogir, mais on le regarde dans son ensemble, indique Martin Murray. On veut voir comment ce projet va influencer le reste du développement. »
Selon le maire, bien que le comité soit composé de plusieurs intervenants, tous semblent s’entendre : « On sait qu’on veut garder le caractère villageois, que le projet soit à échelle humaine et qu’il faut que ça aille dans notre vision de la mobilité active, donc que ça priorise les piétons et les cyclistes. »
En plus du maire, ce comité réunit six comités consultatifs, le directeur de l’urbanisme, le directeur général de la Ville et les conseillers municipaux Martin Guevremont et Jacques Bédard. Le maire a également mandaté le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).
Manque de transparence
Selon la conseillère municipale indépendante Marilou Alarie, il y aurait eu un manque de transparence dans le recrutement des membres. Celle-ci rapporte que contrairement aux autres comités de la Ville, les membres n’ont pas été présentés à l’une des séances publiques ni aux séances de travail entre les élus.
« On ne peut pas prétendre que c’est un comité de suivi de l’îlot Natrel et exclure les gens qui sont directement concernés. » – Marilou Alarie
Elle se dit déçue de l’aspect secret de ce comité : « Je pense qu’il revenait aux comités de nommer des représentants et qu’ils auraient dû être présentés au conseil publiquement. Je suis sûre que ceux qui ont été choisis sont intéressants et le travail du comité est important, mais c’est le processus qui me dérange. La dernière chose qu’on souhaite, c’est que cet exercice soit discrédité parce que le processus n’a pas été démocratique. »
De plus, voyant que l’identité des membres n’a pas été dévoilée publiquement, la conseillère a fait une demande d’information auprès de la Ville afin d’obtenir leurs noms.
À sa surprise, un seul propriétaire d’un immeuble situé dans le secteur en fait partie. Les autres propriétaires se trouvant dans le projet n’y figurent pas. « On ne peut pas prétendre que c’est un comité de suivi de l’îlot Natrel et exclure les gens qui sont directement concernés; à cause de ça, il y a certainement des besoins et des demandes qui vont passer inaperçus », de déplorer Marilou Alarie.
Selon la conseillère, il faudrait trouver un moyen d’inclure les intervenants manquants : « On a une seule chance de repenser le projet, donc je compterais sur leur présence pour faire quelque chose d’intéressant, car c’est tout l’îlot qui va y passer. Ne manquons pas notre coup et invitons les joueurs-clés. »
Bientôt une consultation publique
Une autre rencontre du comité est prévue en février, puis une consultation publique aura lieu vers la mi-mars afin de permettre aux citoyens de s’informer sur les propositions. Les intervenants manquants auront l’opportunité d’échanger avec les décideurs de la Ville.
À la suite de celle-ci, le comité devra considérer les commentaires et les suggestions recueillis. Le maire prévoit que le comité remettra son rapport en avril.