La chaise des générations maintenant au conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand
De nombreux élèves, enseignants et parents de l’école Jacques-Rocheleau se sont présentés au Centre civique Bernard-Gagnon de Saint-Basile-le-Grand pour faire don de la chaise des générations au conseil municipal.
Le 5 juin dernier, en cette Journée mondiale de l’environnement, l’école Jacques-Rocheleau a fait un cadeau au conseil municipal. « Nous sommes ici ce soir pour vous faire un don. Celui-ci de la chaise des générations. Afin qu’une place symbolique soit réservée aux enfants puisque les décisions d’aujourd’hui détermineront leur futur. Nous demandons que cette chaise soit placée en permanence autour de la table du conseil municipal et qu’elle vous rappelle les attentes des générations à venir à l’égard de l’urgence climatique », mentionne Sophie Morin, représentante du regroupement Mères au front.
« Cette chaise que nous apportons est porteuse d’un message, le message que les élèves de l’école Jacques-Rocheleau veulent vous transmettre. Nous aimerions que cette chaise vous fasse penser à protéger l’environnement afin que nous puissions avoir une belle planète pour nous et nos futurs enfants. Nous demandons aux élus de faire preuve de compassion et d’empathie envers les prochaines générations », explique une élève de l’école primaire.
« Nous demandons aux élus de faire preuve de compassion et d’empathie envers les prochaines générations. » – Élève de l’école Jacques-Rocheleau
La chaise des générations est le fruit d’une démarche du conseil vert de l’école. Ce sont des élèves de la première année à la sixième année qui ont participé à la décorer. « Notre chaise représente un arbre, qui est un symbole de vie. Nous l’avons décorée avec des matériaux recyclés comme des crayons, des feutres et, bien évidemment, la chaise. Celle-ci évoque la vie scolaire. Tout cela pour vous rappeler que ce sont nous, les enfants, qui vous interpellons », mentionne une autre élève.
« Ça fait longtemps que je n’ai pas senti autant d’énergie positive dans cette salle. Bravo! Je salue les jeunes pour avoir contribué à nous offrir cette chaise qui est un legs, qui est un témoignage de vous. De nous rappeler constamment que ce que nous faisons, c’est pour vous. Ce que nous avons devant nous, pour moi, représente quelque chose qui témoigne aussi de la volonté de notre conseil [municipal]. C’est un honneur de vous recevoir et aussi de savoir que vous avez pris la peine de faire ce travail-là pour nous l’offrir aujourd’hui », confie Yves Lessard, maire de Saint-Basile-le-Grand.
Mères au front
Le regroupement a pour mission de rassembler des mères, des grands-mères et des alliés pour mener des activités de mobilisation, d’éducation et de sensibilisation favorables à la protection de l’environnement. Mères au front demande aux élus de tous les ordres de gouvernement (fédéral, provincial et municipal) de passer toutes leurs décisions au crible de leurs répercussions sur l’environnement et les prochaines générations. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour éviter un réchauffement global de 1,5 °C ou la dégradation catastrophique du climat, une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 45 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010 est nécessaire, et la carboneutralité pour 2050.
Plusieurs groupes locaux existent dans tout le Québec (Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Estrie, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie, etc.). Mais il existe également des groupes à travers le Canada ainsi qu’à l’international.
Initiative
La chaise des générations a pris forme par l’initiative de Bruno Marchand, maire de la Ville de Québec. Le collectif Mères au front a par la suite repris le projet. Dans leur municipalité, leur ville, leur village ou leur arrondissement, les mères et les grands-mères au front font équipe avec une école pour la transformation, à l’aide de matériaux recyclés, d’une chaise récupérée localement. La chaise est offerte au conseil municipal pour qu’elle soit placée en permanence autour de la table où se prennent les décisions, afin qu’une voix symbolique soit accordée aux générations futures.