La carie bien implantée en Montérégie
Mois de la santé buccodentaire
Il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire sur la santé buccodentaire des élèves du primaire de la Montérégie.
À l’approche du Mois de la santé dentaire, en avril, la Direction de santé publique de la Montérégie a exposé les faits saillants d’une étude menée sur la santé buccodentaire des élèves du primaire de la Montérégie.
« En 2012-2013, des milliers d’examens cliniques réalisés au Québec ont contribué à dresser un portrait de la condition buccodentaire des élèves de 2e et 6e année du primaire. Ainsi, nous sommes en mesure d’obtenir un portrait représentatif de notre région », indique le Centre intégré de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montérégie-Centre.
L’étude, réalisée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), a permis de mesurer d’importants indicateurs de santé buccodentaire : la carie, les scellants dentaires, la gingivite, la qualité de l’hygiène, les traumatismes et la fluorose dentaire.
La première constatation est que la lutte contre la carie dentaire n’est pas gagnée. L’étude révèle qu’au cours des 30 dernières années, la santé des dents temporaires des élèves de la 2e année du primaire s’est peu améliorée, alors que celle des dents permanentes des élèves de 6e année a connu des progrès. Il semble que les élèves des deux niveaux ne sont pas exposés de façon optimale au brossage de dents. La majorité des caries que l’étude considère irréversibles, c’est-à-dire qui nécessitent une réparation ou une extraction, est concentrée chez une minorité d’élèves de 2e et de 6e année. Enfin, tout comme d’autres problèmes de santé, la carie s’observe davantage chez les élèves qui vivent dans des milieux moins favorisés.
Hygiène buccodentaire
Seulement 38 % des élèves de 2e année et 26 % des jeunes de 6e année ont des gencives saines en Montérégie. Ces résultats sont meilleurs que ceux observés au Québec (29 % en 2e année et 20 % en 6e année). On constate en effet une rougeur, un saignement ou une enflure de la gencive chez la majorité des élèves montérégiens du primaire. Ce qui peut s’expliquer par une moins bonne qualité de l’hygiène buccodentaire. En effet, les trois quarts des enfants ont des débris sur leurs dents.
L’affaire de tous
Malgré tous les efforts, 36 % des élèves de 6e année sont toujours touchés par la carie irréversible en 2012-2013. Chez les élèves de 2e année, ce sont un peu plus de la moitié (52 %) des jeunes.
« Les données de l’étude témoignent de l’importance de renforcer la prévention en matière de santé buccodentaire en Montérégie. Afin de conserver les acquis et continuer à progresser, les parents tout comme l’école et la communauté doivent renforcer les interventions reconnues efficaces », explique l’INSPQ.
