La belle histoire d’Émile Henri

Conseiller municipal à 21 ans

Dans le district 6 de Saint-Basile-le-Grand, à la surprise de plusieurs, c’est le jeune Émile Henri qui a remporté ses élections. Il est âgé de 21 ans et c’est la première fois qu’il votait dans le cadre d’une élection municipale.
Émile Henri a gagné le scrutin du district 6 grâce à une avance de 33 voix sur Chantal Éthier, du Parti grandbasilois (279 contre 246). « Je suis fier de représenter mon district! J’espère que je serai un exemple pour la jeunesse, aujourd’hui, mais aussi dans quatre ans, pour les prochaines élections », affirme-t-il en entrevue.
Émile Henri parle de sa victoire comme d’une belle surprise, bien que, selon lui, il ne l’a pas volé, son nouveau rôle. « J’ai travaillé assez fort pour mes élections. C’est une victoire bien méritée… Je méritais de gagner pour tous les efforts que j’ai investis; j’ai donné mon 110 % et c’est ce que je compte offrir pour les quatre prochaines années », poursuit le jeune homme, conscient qu’il a encore beaucoup à apprendre dans le domaine. « Au début, je vais prendre mon temps, observer, écouter. Ensuite, je vais parler et agir. »

« Je suis fier de représenter mon district! J’espère que je serai un exemple pour la jeunesse, aujourd’hui, mais aussi dans quatre ans, pour les prochaines élections. » – Émile Henri

Un constat que le nouveau maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, confirmait au Journal de Saint-Basile le soir des élections : «Il n’y a pas beaucoup de gens qui savent à quel point ce jeune homme a travaillé fort! »

Qui est Émile Henri?

Émile Henri, c’est ce Grandbasilois qui, lors de la plus récente assemblée du conseil municipal, en octobre, s’était présenté à la tribune afin d’exposer son projet pour rénover le planchodrome du parc du Ruisseau. Les quelques citoyens qui assistaient à l’assemblée s’en souviennent peut-être. À la fin de celle-ci, Yves Lessard, qui était dans la salle, avait approché Émile Henri. « Je suis un citoyen déjà très impliqué dans ma communauté. J’ai différents projets, dont celui du skatepark. M. Lessard est venu me voir et m’a conseillé de me lancer en politique. Il avait besoin d’un jeune au conseil. Ça ne m’a pas pris trop de temps pour avoir la piqûre! » de raconter Émile Henri, un écolier de La Chanterelle et un étudiant de l’École secondaire du Mont-Bruno.
Planchiste passionné, Émile Henri aime aussi les gens. Il se dit à l’écoute de ceux-ci : « J’aime parler avec toutes sortes de gens, en apprendre plus sur eux, chaque jour. »
Son souhait pour les prochains mois, les prochaines années? « C’est mon objectif, et ça va se produire, mobiliser plusieurs autres jeunes, comme moi, à assister aux assemblées et à s’impliquer dans leur municipalité, à présenter leurs idées et leurs projets », ajoute le Grandbasilois, qui a déjà fait du porte-à-porte avec sa mère, alors qu’elle était en campagne pour devenir commissaire contre Marc-André Lehoux. « J’ai le souvenir de l’avoir aidée durant sa campagne. Aujourd’hui, mes parents sont tous très fiers et impressionnés par mes accomplissements. »
Ses intentions sont claires : à titre de conseiller municipal, Émile Henri souhaite tout d’abord sécuriser les passages piétonniers sur la route 116. Pourquoi? « J’ai perdu des gens que je connaissais sur la 116 », répond celui qui veut se consacrer à offrir davantage de services aux jeunes âgés de 15 à 18 ans. « Je vais mettre l’accent sur cette clientèle. Un jeune qui n’est pas impliqué dans un club de sport s’ennuie à Saint-Basile et trouve le temps long. »
Il veut aussi améliorer les infrastructures de la ville : le terrain de basketball et le planchodrome, entre autres, et implanter un parc à chiens. « C’est important de garder un cap vers l’écologie, le respect de l’environnement, le tout dans l’innovation! »
« Aujourd’hui, je suis fier du courage et du guts que j’ai démontré au cours des deux derniers mois », de conclure le conseiller municipal.
Pour la petite histoire, il n’est pas le plus jeune élu au Québec. À titre d’exemple, en 2013, Alexandre D. Nickner a été élu maire de la municipalité de Clermont, en Abitibi-Ouest, à 20 ans. Alors qu’en 2009, c’est à l’âge de 18 ans et 6 mois que Joël Charest a fait son entrée à l’hôtel de ville de Price, comme conseiller municipal.

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