La baisse du nombre d’abeilles n’affecte pas encore nos vergers
Depuis quelques années, nous entendons parler de la baisse alarmante de la population des abeilles, et ce, un peu partout dans le monde. Heureusement, cette situation n’affecte pas encore nos vergers, qui ont besoin de ces butineuses ayant un rôle essentiel dans la transformation des fleurs des pommiers en des fruits savoureux et sucrés.
Gérald Chouinard, entomologiste à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), explique qu’entre autres, les propriétaires de vergers de Saint-Bruno-de-Montarville, en collaboration avec des apiculteurs, aménagent des ruches sur leurs terrains. « Ils ne comptent plus sur les abeilles du voisinage. Ils préfèrent assurer leur production en implantant des ruches directement dans les vergers. Tant que nous aurons des apiculteurs, cela ira, mais si la population d’abeilles continue de chuter, on pourrait finir par avoir des problèmes.»
Différentes solutions sont envisagées à travers le monde pour contrer le problème de déclin des abeilles. Rappelons qu’à Saint-Bruno-de-Montarville, quatre ruches urbaines ont été installées au parc du Frère-Marcel-Alary, dans le cadre d’un projet-pilote en collaboration avec l’organisme Alvéole. Alexandre McLean, apiculteur urbain et cofondateur d’Alvéole, avait spécifié lors de l’inauguration de ces ruches que les villes sont de véritables eldorados pour les colonies d’abeilles grâce à leur stricte réglementation antipesticide, à la grande diversité florale non butinée et à tous les grands espaces inutilisés.
Dame Nature, la pire ennemie des pommiers
Actuellement, les principaux éléments qui nuisent à la production des vergers montarvillois sont les conditions climatiques. Le gel et les tempêtes de grêle sont les pires ennemis des pommiers. « Cette année, nous avons eu droit à quelques épisodes de grêle et nos vergers en ont souffert. Il y a beaucoup moins de fruits que par les années précédentes», indique le spécialiste.
Les insectes, particulièrement la mouche de la pomme, la carpocapse et l’hoplocampe, peuvent aussi endommager gravement les pommiers. Heureusement, les cultivateurs du coin sont bien outillés pour faire face à ces petits envahisseurs. «Nous avons les produits nécessaires pour enrayer les infestations. Il faut toutefois rester vigilant pour détecter la présence de ces types d’insectes dans les vergers.»
Pour ce faire, Gérald Chouinard explique que des pièges à insectes sont installés un peu partout dans les vergers et que les spécialistes doivent faire une tournée de ces derniers sur une base régulière. «Du moment où nous constatons que nous avons un de ses insectes dans nos pièges, nous intervenons pour éviter les risques d’endommagement des arbres fruitiers.»
