Journées de la persévérance scolaire : le parcours inspirant d’Ève Dessureault

Le journal Les Versants discute de persévérance scolaire avec la Montarvilloise Ève Dessureault.  

« Je n’ai pas eu un parcours scolaire facile, mais j’ai fait preuve de persévérance », confie Ève Dessureault.  

Grâce à la musique

Malgré ces embûches, aujourd’hui, elle dirige son école de chant et décroche des rôles dans des comédies musicales d’envergure. « Sans la musique, je ne serais pas là où j’en suis maintenant », exprime-t-elle. 

Ève Dessureault a étudié en chant classique à l’école de musique Vincent-d’Indy, puis elle a poursuivi pour faire son baccalauréat et sa maîtrise au Conservatoire de musique de Montréal. 

Défis scolaires 

Ses séjours au primaire et au secondaire n’ont toutefois pas été de tout repos pour elle. « Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des défis à l’école. »

L’artiste raconte qu’elle s’est souvent sentie à part, pas comme les autres. Elle se souvient du fait qu’elle présentait des difficultés à apprendre la matière, à assimiler les apprentissages. À l’école, la principale intéressée devait travailler et étudier plus fort que ses camarades. Souvent pour se rendre compte, par la suite, qu’elle obtenait de moins bons résultats que les autres. « J’étais souvent en échec et ça me rendait extrêmement malheureuse. Je voulais réussir et être comme tout le monde! » relate celle qui sera en concert solo au Centre Marcel-Dulude le dimanche 16 février. 

Alors qu’elle était encouragée par certains enseignants, qui voyaient bien que leur élève voulait réussir malgré les obstacles, d’autres ont essayé de la décourager. « J’étais l’élève qui restait toujours après les cours pour poser des questions et essayer de comprendre la matière. Des enseignants me soutenaient, mais certains m’ont dit que je ne finirais jamais ma cinquième secondaire », déplore la jeune femme.

« Je n’ai pas eu un parcours scolaire facile. » – Ève Dessureault 

Réussir

Pour contrer ces commentaires, une partie d’Ève Dessureault voulait leur prouver le contraire. Même si elle était consciente qu’elle ne ferait jamais sa médecine, elle était persuadée que rien ne l’arrêterait. « Quand j’ai un objectif en tête, je fais tout pour l’atteindre. Je fais tout pour que mes rêves se réalisent. » 

C’est d’ailleurs ce qu’elle répète à ses jeunes protégés. « À mes élèves qui ont des difficultés, je dis souvent que ça vaut la peine de travailler fort et de mettre les efforts. Au contraire de ce que beaucoup de profs m’ont dit, insiste-t-elle. On me disait, entre autres, que je ne fittais pas dans le moule. »

Selon elle, avec les connaissances et un soutien adéquat, aujourd’hui, elle aurait des « diagnostics » ou de l’aide pédagogique pour lui faciliter la vie à l’école. « Aujourd’hui, je n’ai plus à fitter dans aucune moule, mais juste à être moi-même. »

Au bout du compte 

En bout de ligne, la Montarvilloise est fière d’elle. Fière d’avoir « bûché » et de pouvoir dire à ses élèves qui ont des défis et des difficultés scolaires qu’au bout du compte, « ça valait la peine ». 

Ce parcours scolaire plus compliqué, parsemé de bosses et de crevasses, aura permis à Ève Dessureault de persévérer, de dépasser ses limites, de ne pas abandonner au moindre souci. « Je fais en ce moment un métier que j’aime et qui me rend heureuse. Dans mon cas, la petite fille qui trouvait injuste d’avoir autant de difficulté à l’école accomplit maintenant son rêve de vivre de musique et d’être sur scène pour gagner sa vie! »