Journée de grève au CPE
Le 23 janvier dernier, 51 centres de la petite enfance (CPE) en Montérégie affiliés à la CSN étaient en grève. Le syndicat et le gouvernement étaient de retour à la table de négociation aujourd’hui, le 28 janvier.
La négociation se déroule depuis plus de huit mois, alors que la convention collective est échue depuis le 1er avril 2023. Peu avant les Fêtes, La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) et ses syndicats affiliés du secteur des CPE sont parvenus à arriver à une entente de principe. Ce sont 66 % des intervenantes en CPE qui ont voté en faveur de l’entente de principe en début janvier.
« On ne sent aucune urgence à régler rapidement du côté du gouvernement. Avec ce qu’il y a sur la table actuellement, on n’arrivera pas à trouver des solutions aux problèmes qu’on vit dans les CPE », lance Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
51
C’était le nombre de CPE en grève en Montérégie le 23 janvier dernier.
Mobilisation
Des rassemblements se tiennent dans l’ensemble des régions pour interpeller les députés et le gouvernement sur cette négociation majeure pour l’avenir des CPE. Les éducatrices de la petite enfance de la Montérégie étaient appelées à rejoindre une action qui se déroulait à au Quartier Dix30, où selon les observations de Nadia Vallée, éducatrice à la petite enfance et présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie-CSN (STTPEM-CSN), près de 1000 personnes y ont participé.
« Nous avons vraiment eu une magnifique journée. Les parents sont derrière nous. Il croit en leur CPE et on souhaite que ce bel appui-là se poursuive tout au long de notre combat », mentionne Mme Vallée.
Table de négociation
Les représentants du syndicat sont de retour à la table de négociation le 28 janvier. Selon le mandat de grève, il reste quatre journées de débrayage possible. « Il est encore trop tôt pour se prononcer sur une date d’une autre journée. On attend de voir comment les discussions vont évoluer dans les prochaines journées de négociation », précise la présidente de la STTPEM-CSN.
Cette première journée de grève touchait plus de 400 CPE à travers la province. La CSN porte des demandes pour mettre fin à la pénurie qui touche l’ensemble du personnel des CPE, des éducatrices en passant par les employées des cuisines et le personnel administratif. Les travailleuses demandent, en autre, une charge de travail moins lourde et une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention.