Jean-François Mercier fait le grand saut

L’humoriste Jean-François Mercier annonçait la semaine dernière sa candidature à titre de candidat indépendant dans la circonscription de Chambly – Borduas et chef du futur Parti pour la GLOIRE (Groupe Loufoque Organisé Indépendamment pour Réveiller l’Électorat). C’est sous le slogan Là c’t’assez tabarnak! qu’il a décidé de faire le saut en politique fédérale afin de contester l’immobilisme du système électoral.

Avec un programme politique digne de son personnage de « gros cave », Jean-François Mercier s’est engagé dans la démarche avec un minimum de sérieux et un double objectif : émettre une certaine critique du système politique actuel et attirer l’attention du public sur les élections. « La véritable raison pour laquelle je me présente en politique, c’est qu’il n’y a jamais de véritables changements. J’ai l’impression, comme beaucoup de gens, que peu importe pour qui l’on vote, ça change jamais rien, de mentionner l’animateur de l’émission Un gars le soir, présentée sur les ondes de V. Je voudrais qu’un vote pour Jean-François Mercier en soit un de contestation. »

 

Mercier ne prévoit pas être élu. Il fait toutefois le pari que certains électeurs, particulièrement les jeunes, se découvriront un nouvel intérêt pour la campagne grâce à sa participation à celle-ci. « Je ne me présente pas pour attaquer mes adversaires, mais plutôt pour profiter de cette plateforme pour véhiculer des idées. La vie me donne un rendez-vous que j’aurais regretté d’avoir manqué. Je ne prévois pas gagner, je prévois avoir beaucoup de plaisir à me faire battre et ce n’est pas parce que je vais me faire battre que je ne donnerai pas de coups », a-t-il exprimé en conférence de presse.

 

Une plateforme aux couleurs du King de V

« Denis Coderre n’a encore rien vu! » Jean-François Mercier

La plateforme de Jean-François Mercier s’articule autour d’un slogan aussi libérateur que rassembleur : Là c’t’assez tabarnak!. Comme ses homologues, il entend s’attaquer aux enjeux qui touchent les électeurs du comté, mais à sa façon… En ce qui a trait à la réfection du pont Champlain, par exemple, il propose d’y ajouter rapidement des flotteurs afin d’éviter un éventuel naufrage, sans pour autant écarter la solution plus coûteuse : en construire un nouveau.

 

Advenant son entrée à Ottawa, Mercier espère rembourser sa dette à l’environnement en se rendant à Ottawa le moins souvent possible. « Par contre, je promets d’être là chaque fois que mon vote pourra faire renverser un gouvernement. C’est ça, avoir la balance du pouvoir et moi, je pèse lourd dans une balance », admet-il.

 

Durant les semaines de campagne à venir, Jean-François Mercier promet de retourner son salaire de député, s’il est élu, à la communauté puisque, selon lui, « un député peut bien vivre juste avec les pots-de-vin ». Pour le temps qu’il reste à la campagne électorale, Mercier continuera de débattre d’idées fortes et de publier des promesses de façon régulière sur sa page Facebook (facebook.com/mercierjf). « Denis Coderre n’a encore rien vu! » conclut-il.