Hausse de la demande de l’aide alimentaire

Depuis quelques mois, les comptoirs alimentaires des environs ont remarqué une hausse de la demande en nourriture.

C’est le cas notamment de la Maison de l’Entraide à Sainte-Julie. « Nous avons une douzaine de familles de plus qu’il y a trois mois.  C’est environ une soixantaine de familles qui viennent chaque semaine. Nous avons beaucoup de nouveaux arrivants », explique Nathalie Garand, directrice de l’organisme. Elle ajoute, « l’an dernier, tout ce qu’on avait amassé à Noël lors de la guignolée avait duré jusqu’au mois d’octobre suivant. Cette année, il a fallu faire de nouveaux achats dès le mois de mai. »

Denrées

Pour trouver toutes les denrées nécessaires, la Maison l’Entraide fait habituellement affaire avec Moisson Rive-Sud. « Les denrées fournies par Moisson Rive-Sud ont diminué alors nous nous tournons vers les épiceries. Celles-ci nous fournissent en produits qui viennent à expiration. Toutefois, il y en a moins depuis que des applications comme FoodHero ou Flashfood existent », explique la directrice. Ce sont des applications mobiles qui indiquent les épiceries où des produits sont disponibles à faibles coûts. Les épiceries souhaitent se débarrasser d’aliments arrivant à la date d’expiration alors elles publient des articles qui sont généralement 50 % moins chers que le prix habituel.

« Nous avons une douzaine de familles de plus qu’il y a trois mois. » – Nathalie Garand

Conséquences

La Maison de l’Entraide travaille sur un projet d’épicerie communautaire depuis un moment déjà. Celle-ci offrira des produits à prix abordables. De plus, une cuisine permettra d’accueillir des citoyens pour des ateliers culinaires. Toutefois, à cause de l’augmentation de la demande, l’épicerie communautaire qui devait ouvrir ses portes au mois d’avril ou mai n’est toujours pas ouverte. « Ça s’en vient. La cuisine est prête, nous avons tous les réfrigérateurs, mais on n’est pas prêt encore, il nous manque encore des produits. On voulait prioriser l’aide alimentaire avant l’épicerie communautaire », confie Mme Garand.