Friperies : une tendance appréciée des organismes

Après Renaissance, c’est maintenant, depuis le 11 septembre, au tour du détaillant d’articles d’occasion Village des valeurs d’ouvrir ses portes à Saint-Bruno-de-Montarville. Réactions de la part des organismes communautaires. 

« L’arrivée de Renaissance et du Village des valeurs n’est pas une menace pour nous », exprime le directeur général du Centre d’action bénévole (CAB) Les p’tits bonheurs, Sylvain Morin.

La friperie du CAB Les p’tits bonheurs est une entreprise d’économie sociale bien enracinée dans la communauté. Tout l’argent recueilli est ensuite réinvesti dans les autres activités et services proposés par l’organisme pour la communauté locale. 

« S’il y a des friperies qui s’installent à Saint-Bruno, c’est parce que la population locale est de plus en plus conscientisée et sensibilisée à la réutilisation et à la récupération. C’est donc une victoire pour l’environnement », avance M. Morin.

Pour lui, l’engouement auprès des friperies est un signe positif que la population est sensible à l’écologie. « Les gens de Saint-Bruno sont généreux et sensibles à l’environnement. Ils font attention davantage. Au lieu de jeter, ils vont apporter leurs items aux friperies. C’est consommer de façon responsable. »   

Selon Miriam Pomerleau

Contactée par Les Versants, la directrice générale du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand, Miriam Pomerleau, se dit du même avis. Elle voit d’un bon œil l’arrivée de ces commerces dans les environs. « Depuis l’arrivée des grandes friperies, nous constatons une augmentation de nos ventes. Ce n’est que du positif! La compétitivité demeure inexistante quand le souci environnemental entre en ligne de compte. Toute personne devenant nouvellement cliente d’une boutique de seconde main, ou l’étant déjà, fait irrémédiablement partie de la solution », répond Mme Pomerleau. 

Selon cette dernière, la clientèle qui fréquente les friperies est ouverte et curieuse, exploratrice et fouineuse. « Cette clientèle est consciente des trésors et des vêtements de marque à moindres coûts. Les autres friperies sont des alliées nécessaires », ajoute-t-elle. 

La générosité des citoyens est un « heureux problème » bien reçu par le Centre de bénévolat de Saint-Basile. Pour répondre à l’offre, l’organisme a investi dans un conteneur pour la réception des dons en vêtements seulement, sacs fermés. Une trappe, sur chaque côté, a été aménagée pour y déposer les sacs de dons en tout temps. « Chaque fois que nous ouvrons les portes de notre conteneur de 20 pieds, tous les deux jours, nous avons la monstruosité d’une surconsommation flagrante en pleine face, et ça déborde sans cesse! L’arrivée de grandes friperies massives témoigne d’un léger début de prise de conscience d’une partie de la population », explique Miriam Pomerleau, dont le souhait serait de voir une majorité de boutiques de vêtements de seconde main et une minorité de commerces de textiles neufs. 

Selon Nathalie Garand

La directrice de la Maison de l’entraide de Sainte-Julie, Nathalie Garand, renchérit sur le sujet. « Il y a une augmentation de la fréquentation des friperies en général, sûrement due à l’augmentation du coût de la vie, mais également pour des questions environnementales », explique Mme Garand. 

D’après elle, l’arrivée de Renaissance et, plus récemment, l’ouverture du Village des valeurs n’ont pas eu d’effets sur le service de friperie que la Maison de l’entraide propose à la population. « Nous ne notons pas de différence. Toutefois, il faut noter que nos prix sont beaucoup plus bas que ces magasins. »

Village des valeurs

Le Village des valeurs fait la promotion de la réutilisation tout en soutenant l’organisme Grands Frères et Grandes Sœurs de la Montérégie, qui œuvre à promouvoir la santé et le bien-être des jeunes.

L’ouverture du magasin de Saint-Bruno créera aussi de nouveaux emplois dans la région. « Notre magasin propose une façon pratique de déposer vêtements et articles ménagers à notre Centre de dons communautaire sur place.

Nous avons choisi cet emplacement pour mieux desservir la clientèle et les donateurs qui habitent à Saint-Bruno et à l’est de la ville », conclut la porte-parole, Hailey Carnegie.