Enseigner dans la chaleur estivale
Écoles primaires
Des travaux de réfection sont en cours à l’École De Montarville, à Saint-Bruno. Amorcés le premier jour après la fin des classes, le 26 juin, ceux-ci doivent se poursuivent jusqu’à la fin du mois d’octobre.
Des travaux de construction de l’ordre de 1 112 000 $ permettent actuellement de rafraîchir le recouvrement extérieur et l’isolation et de procéder à la réfection des fenêtres de l’École De Montarville. La réfection de la cour d’école et le remplacement des valves du système de chauffage étaient aussi au programme. Ces rénovations sont possibles grâce aux investissements gouvernementaux de 4,6 millions de dollars pour le maintien et la réhabilitation des écoles de Saint-Bruno et de Saint-Basile annoncés en avril dernier.
Cependant, la direction de l’École De Montarville a décidé de suspendre les travaux de construction pendant trois jours la semaine dernière, en raison de la canicule qu’ont connue plusieurs régions du Québec.
« Lors de la détente, nous sommes allés sur des espaces gazonnés, à l’ombre des arbres. » -Nathalie Goyer
Adaptation
Deux des murs de la classe de maternelle de l’enseignante Nathalie Goyer sont concernés par ces travaux. « Ma classe est touchée sur deux côtés. Depuis la rentrée, nous vivons dans le bruit et dans la poussière. Ces conditions étaient déjà très difficiles pour des enfants qui entament leur première expérience à la ’’grande école’’ avant même que ne commence la canicule. Heureusement, la direction a suspendu les travaux pendant cette période de chaleur. Ce qui a entraîné le bonheur d’enseigner sans le bruit des machines et sans les ouvriers qui travaillent devant nos fenêtres. Déjà, une nette amélioration de la qualité de vie s’est fait ressentir. J’ai pu ouvrir les fenêtres sans les irritants de la construction : la poussière et le bruit », mentionne Nathalie Goyer.
Des inconvénients que confirme la directrice de l’École De Montarville, Caroline Brunelle : « Des travaux d’une telle envergure ne peuvent s’effectuer sans quelques inconvénients. Il y a du bruit et certains locaux sont plus exposés que d’autres. Par contre, ces changements étaient incontournables, notamment pour obtenir une meilleure circulation. Malgré une école remplie à pleine capacité, nous avons quelques marges de manœuvre, comme utiliser parfois l’auditorium. C’est à nous de trouver d’autres solutions à ce problème temporaire. »
La professeure de maternelle explique qu’afin de combattre ces températures de 30 °C et plus, elle s’est procuré un ventilateur pour son local de classe. Elle l’oriente ainsi en fonction des besoins des enfants. « J’évite l’utilisation inutile des néons, préférant la lumière naturelle dans le local », déclare-t-elle.
Dans sa pratique pédagogique, Nathalie Goyer dit avoir opté pour une variété d’activités qui inspire le calme et le contrôle de la respiration : « Lors de la détente, nous sommes allés sur des espaces gazonnés, à l’ombre des arbres. Comme nous commençons le thème de l’automne, j’en ai profité pour faire remarquer la texture de l’écorce des arbres. J’ai lu des histoires sous les arbres et nous avons même pratiqué des techniques d’automassage et des techniques de yoga. »
À plusieurs moments de la journée, elle a invité ses élèves à boire aux fontaines d’eau. Lundi matin, une bouteille d’eau de source était offerte à chaque écolier de l’établissement. « Ces bouteilles sont demeurées à la disposition des élèves en tout temps cette semaine. Puis, au service de garde, on vaporisait d’eau les enfants qui avaient trop chaud afin de les rafraîchir. »
Avec le réchauffement climatique, qui sait si l’activité piscine ne deviendra pas une nouvelle activité scolaire à la rentrée plutôt qu’à la fin des classes, demande Nathalie Goyer. « Parce que, somme toute, la semaine aurait été idéale pour aller patauger à la piscine Roberval! »
Même scénario à l’École Mgr-Gilles-Gervais
C’est ce que révèle Jade Picard, enseignante à la maternelle : « Nous avons aussi distribué des bouteilles d’eau aux enfants et des glaces aux fruits le mardi après-midi. Lors des récréations, nous avons conseillé aux élèves de rester à l’ombre, puis nous les avons arrosés avec des vaporisateurs. »
Évidemment, les jeunes étaient encouragés à boire davantage aussi.
QUESTION AUX LECTEURS :
En cas de canicule, croyez-vous que les écoles devraient fermer?