Des enfants montarvillois dénoncent l’intimidation en public
Saint-Bruno-de-Montarville
Plusieurs des enfants signataires du Manifeste pour les enfants contre l’intimidation et la violence dans le milieu scolaire au Québec se sont rendus à l’assemblée du conseil municipal de Saint-Bruno le 16 avril pour continuer à répandre leur message.
Les quatre mères qui luttent contre l’intimidation sont de plus en plus reconnues pour leurs actions envers le gouvernement afin que des mesures soient prises pour contrer l’intimidation dans les écoles privées et publiques.
Mais cette fois-ci, ce sont leurs enfants qui ont attiré les projecteurs. Trois des signataires, Cédric, Guillaume et Isabelle, ont fait la lecture du Manifeste pour les enfants contre l’intimidation dans le milieu scolaire au Québec devant les membres du conseil municipal et les citoyens présents.
Une autre signataire, Lauranne, a pris la parole afin de transmettre les félicitations des représentants de la Fondation du Dr Julien, qui ne pouvaient pas être présents.
À la suite de l’intervention des jeunes, Véronique Perreault, une de leurs mères, a tenu à remercier le conseil municipal de Saint-Bruno pour l’initiative et à sensibiliser les citoyens. « Ce qui est exprimé dans le Manifeste et qu’il est important de retenir, c’est que la voix des jeunes soit entendue et écoutée. Les jeunes doivent faire partie du processus permettant de participer aux solutions […] c’est notre devoir de les accompagner pour qu’ils prennent pleine possession des leviers de changement social que sont les médias, le droit et la politique », a-t-elle déclaré.
Un baume sur le cœur
Christine Gingras, une autre des mamans qui était présente à l’assemblée avec ses enfants, a vu l’effet positif que cette expérience a eu sur eux : « Nos enfants appréhendaient de parler devant une foule, mais ils sont sortis de la salle du conseil avec une lueur d’espoir dans les yeux et ils étaient radieux. »
« Nos enfants appréhendaient de parler devant une foule, mais ils sont sortis de la salle du conseil avec une lueur d’espoir dans les yeux. »
– Christine Gingras
Elle ajoute que l’approbation d’adultes responsables est positif pour la guérison des jeunes : « Longtemps, nos enfants ont eu honte d’être victimes d’intimidation et on constate qu’en ayant une reconnaissance publique, de se faire dire qu’ils sont écoutés et qu’ils ont raison de dénoncer l’intimidation, ça met un baume sur leurs souffrances. »
Les Montarvilloises aussi étaient touchées par l’accueil du Manifeste et de la déclaration des enfants : « Nos cœurs ont été touchés par l’effet réparateur de cette reconnaissance publique, par la solidarité des adultes, poursuit Christine Gingras. On ne pensait pas que ça aurait un tel effet, on est surprises. »
La lutte continue
Après l’intervention des enfants, le conseil municipal a adopté une résolution d’appui au Manifeste contre l’intimidation et la violence dans le milieu scolaire au Québec, se joignant ainsi à la Fondation du Dr Julien et à la Fondation Jasmin Roy.
Les membres du conseil ont aussi tenu à féliciter les jeunes Montarvillois pour leur courage et leur travail. Le maire Martin Murray s’est dit « impressionné par la détermination de ces jeunes à faire respecter leurs droits fondamentaux. Il faut les soutenir dans ce geste courageux. Nos jeunes sont notre avenir. Sachons leur offrir un milieu scolaire sain et sécuritaire. »
Les Montarvilloises étaient reconnaissantes de cette opportunité qui leur a été offerte. « On remercie chaleureusement la Ville de cet appui et on espère que d’autres villes vont prendre acte de ça pour réaliser l’impact de l’intimidation dans la communauté », indique Christine Gingras
La pétition contre l’intimidation, parrainée par Diane Lamarre, porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, est toujours accessible sur le site Internet de l’Assemblée nationale du Québec, sera déposée le 1 mai devant celle-ci.
Christine Gingras informe que Jean-François Roberge, porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, déposera une motion pour encourager la persévérance des enfants et pour permettre à tous les membres de s’exprimer sur le sujet. « On tend la main au gouvernement, au premier ministre et aux ministres de la Justice, de la Famille et de l’Éducation pour qu’ils appuient la pétition », conclut-elle.
Lien vers la pétition