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Pharmaciens
Les règlements découlant du projet de loi 31 sont entrés en vigueur le 25 janvier dernier, élargissant ainsi les activités professionnelles des pharmaciens.
Les responsabilités des pharmaciens se bonifient. Le projet de loi 31, qui modifie la Loi sur la pharmacie, favorise l’accès à certains services et activités professionnelles. Par exemple, les pharmaciens peuvent administrer des vaccins, contre la grippe, contre une maladie commune ou avant de partir en voyage.
En tout, ce sont plus d’une douzaine de nouvelles activités professionnelles que les pharmaciens peuvent maintenant accomplir.
Rappelons que le 17 mars dernier, en pleine crise sanitaire, l’Assemblée nationale adoptait le projet de loi 31. Ce projet de loi, modifiant principalement la Loi sur la pharmacie, est entré en vigueur le lendemain. Puis, le 25 janvier 2021, les règlements venant élargir la gamme d’activités professionnelles des pharmaciens sont entrés en vigueur. Une grande étape pour les patients et la pharmacie. Depuis lundi dernier, les pharmaciens en front encore plus pour la population du Québec.
« Ça se passe progressivement bien », nous répond la pharmacienne en chef de la succursale Familiprix – Christian DeBlois, à Saint-Bruno-de-Montarville, Jennifer Farrah. C’était quelques jours après l’entrée en vigueur du projet de loi 31.
« Je n’ai pas vu d’emblée tous les nouveaux actes, mais nous avons beaucoup plus de responsabilités. En attendant, nous-mêmes, en tant que pharmaciens, devons être formés encore. Il reste des questionnements, des ajustements aussi », d’ajouter Jennifer Farrah.
Parmi les nouveaux services qui s’ajoutent à la liste des activités professionnelles des pharmaciens, notons entre autres le traitement du zona (seulement si les symptômes ne concernent pas la région de la tête), le traitement de l’influenza, le traitement de problèmes de santé mineurs ou prescription à des fins préventives (le nombre d’années éligibles entre la prescription du médecin et celle du pharmacien est augmenté dans certains cas)… En plus de ces exemples, les pharmaciens peuvent dorénavant prescrire tous les tests de laboratoire afin d’évaluer l’impact des traitements médicamenteux de leurs patients.
Collaboration pharmacien-médecin
Par ailleurs, les règlements maintenant en vigueur entraînent de nouvelles formes de collaboration entre les prescripteurs (médecins, infirmières praticiennes spécialisées…) et les pharmaciens. Des ententes de partenariat pourront être établies entre les professionnels, permettant ainsi aux pharmaciens d’amorcer des traitements, de les ajuster ou de les cesser, en fonction de critères convenus entre eux.
« Ces nouvelles possibilités nous amènent à intervenir plus fréquemment sur les patients pour des interventions mineures. Ce qui permettra de libérer davantage les soins de première ligne, les cliniques médicales, les hôpitaux, les urgences », souligne Mme Farrah.
Mais est-ce que la population est informée de ces nouvelles fonctions? À cette question, la pharmacienne en chef répond : « Nous pensons que les gens le sont, à un certain point. J’ai l’impression que ça va aller progressivement, par tâtonnements, comme pour la loi 41, il y a quelques années. »
La loi 41 amenait notamment les pharmaciens du Québec à prolonger des ordonnances rédigées par un médecin, ajuster la dose d’une ordonnance… « Je crois que l’information vers le public va se transmettre comme ça, à mesure que cela va prendre de l’ampleur, avec la télévision, la radio », de conclure Jennifer Farrah.
Une page Web s’adressant à la population et présentant les nouvelles activités professionnelles des pharmaciens a été mise en ligne. Elle peut être consultée au www.opq.org.