En hiver, nourrissez votre système immunitaire!
Rencontre avec Christine Angelard, docteure et thérapeute en santé globale
« Que ta nourriture soit ton premier médicament » représente tout à fait la pensée de Christine Angelard. Selon cette spécialiste de médecine et de santé globale, Hippocrate voyait juste en affirmant qu’une alimentation adéquate reflète l’état de santé d’une personne. Mieux elle se nourrit, plus elle a de chance de jouir d’une belle santé. Alors, voici quelques conseils à mettre dans vos assiettes en cette période hivernale.
Diplômée d’un doctorat en médecine en France, Christine Angelard a choisi de s’installer au Québec et de devenir thérapeute en santé globale (naturopathie, homéopathie et médecine chinoise). Faire le pont entre la médecine traditionnelle et la médecine douce est devenu un objectif. Elle donne depuis plusieurs années des conférences et des ateliers à travers le Québec pour aider les gens à reprendre leur santé en main. Elle possède tout un bagage d’expériences et de connaissances, et elle souhaite partager cette information à un vaste public. Comme elle l’affirme: « J’ai des choses à dire, à partager, avec des sources médicales à l’appui, bien sûr!» Selon cette spécialiste, le premier pas vers la santé commence par ce que l’on retrouve dans notre assiette. Et en période hivernale, quoi de mieux que de bien nourrir son système immunitaire afin d’éviter virus et infections?
Premièrement, la thérapeute en santé globale nous invite à stopper notre consommation de lait de vache (à remplacer par le lait d’amandes, par exemple) qui acidifie notre système digestif et crée une inflammation notoire à long terme, ce qui fragilise notre système immunitaire. Selon elle, et selon d’autres spécialistes comme le Dr Seignalet (France), le Dr Nicolas le Berre (France), la nutritionniste Jacqueline Lagacé (Québec) et le journaliste scientifique français Thierry Souccar, il ne fait aucun doute que le lait de vache est à proscrire de notre alimentation, car notre intestin grêle ne peut pas métaboliser (utiliser) cette molécule. Le constat est simple: le lait de vache est fait pour les veaux, et encore jusqu’à six mois, parce qu’ensuite, ces veaux mangent de l’herbe, et de dire Christine Angelard: « On a rarement vu un taureau souffrir d’ostéoporose…! »
Trois types de pathologies essentiellement liées à l’acidité créée par la molécule du lait de vache, selon Christine Angelard:
1-ORL : chez les petits surtout, mais aussi chez l’adulte avec sinusites, rhinites, amygdalites à répétition.
2-Pathologies inflammatoires au niveau de l’intestin : colites, ulcéreuses ou pas, diverticulites, ballonnements, troubles du transit avec alternance de constipation et diarrhée.
3-Au niveau des os: l’âge avançant et le taux d’acidité augmentant, le corps essaie tant bien que mal de lutter contre l’acidité en allant mobiliser magnésium et calcium de l’organisme pour mettre en place un système « tampon » (équilibre acide-base). Et où croyez-vous que le corps va chercher le calcium dans l’organisme? Dans nos os! Autrement dit, plus l’individu consomme de lait de vache, plus il gruge à long terme ses os.
« Ce qui est » fou », c’est que nous restons la SEULE espèce animale à consommer le lait d’une autre espèce animale à l’âge adulte et que cela interpelle très peu la conscience collective. Il faut attendre que de plus en plus de pathologies « d’encrassage », selon le terme du Dr Seignalet, apparaissent de plus en plus tôt chez l’enfant et de plus en plus fréquemment chez l’adulte (effets majorés d’ailleurs par toutes les « manipulations » faites sur le lait) pour que l’on se réveille et que le bon sens reprenne ses droits», de dire Christine Angelard.
Afin de bien nourrir votre système immunitaire, la prise de probiotiques en cure (1 ou 2 mois) devient essentielle. Pour la thérapeute, un bon transit intestinal régulier quotidien (sans diarrhée ou constipation et sans odeur) représente une bonne santé. Il est important de ne pas encrasser notre intestin, car plus il est sain et propre, plus il peut absorber les bons nutriments et plus il peut fabriquer les vitamines essentielles et les anticorps qui arment notre système immunitaire. Soixante pour cent de nos anticorps sont fabriqués par notre intestin grêle. Christine Angelard ne croit pas à la prise de gélules à longueur d’année, mais en période plus fragile comme la période hivernale, elle croit que certaines cures peuvent être très bénéfiques, comme pour les probiotiques.
Il y a aussi la vitamine C, qui, selon elle, devrait se retrouver dans notre apport quotidien de légumes et de fruits. « Si vous mangez vos quatre portions de légumes et de fruits par jour, vous y retrouverez essentiellement votre dose requise, quotidienne, de vitamine C. Pas besoin de supplémenter. Je ne suis pas pour la prise de suppléments en tant que tels. Je suis une adepte de la bonne alimentation. Nous retrouvons tout ce dont nous avons besoin dans une bonne nourriture adéquate de style méditerranéen. Mais si vous croyez être en déficit, alors mieux vaut privilégier les suppléments liquides (vitamine C: prendre entre 1000 et 3000 mg en répartissant les prises au cours de la journée. L’échinacée et l’acérola sont des sources de vitamine C naturelle). À ajouter aussi à votre menu, la vitamine D (liquide, qui se trouve à être par ailleurs un bon antioxydant (entre 1000 et 4000 UI par jour entre novembre et avril).
Il est important de réduire au maximum les sucres raffinés et d’oublier le plus possible les aliments contenant du blé, de supprimer les viandes grasses et les cuissons extrêmes: cela veut dire privilégier les cuissons vapeur, en papillote ou les cuissons douces et lentes de type mijoteur ou tajine. L’eau (tisanes et thé), les fruits, les légumes, les amandes et noix, les volailles, les viandes maigres, les poissons (surtout les poissons qui contiennent des oméga-3 qui sont d’excellents acides gras), et les oeufs, voilà les aliments que nous aurions avantage à savourer en tout temps!»
Pour Christine Angelard, qui se spécialise aussi en homéopathie et aromathérapie, il existe plusieurs autres ressources qui peuvent aider à stimuler le système immunitaire en période hivernale, comme, par exemple, le complexe R9 de chez Reckeweg qui «décapite», selon la thérapeute, assez bien tous les symptômes de grippes et de bronchites hivernales (15 gouttes dans un peu d’eau toutes les 3 heures). Les huiles essentielles ne sont certes pas à négliger avec toutes leurs propriétés thérapeutiques comme l’huile essentielle Ravinsara ou de Mélaleucca (mélanger 1 ou deux gouttes à une huile douce comme l’amande, appliquer en massage sur la plante des pieds et les poignets, qui représentent le méridien poumon) et l’huile essentielle d’eucalyptus ou de sapin baumier que l’on peut diffuser partout dans la maison (environ 20 minutes). Notez qu’il ne faut pas administrer d’huiles essentielles aux enfants de moins de 3 ans, à part en diffusion.
Pour conclure, le système immunitaire a aussi besoin de surrénales fortes et en santé; donc, en période hivernale, il devient primordial de prendre des temps de repos, d’avoir un sommeil réparateur et de recharger nos batteries. Pour cette thérapeute en santé globale et médecin de formation, la période des Fêtes aurait avantage, en plus d’être une période de réjouissances, d’amour et de partage, à devenir une période d’intériorisation pour prendre soin de soi. D’ailleurs, elle aime citer ces paroles sages provenant d’un proverbe amérindien: «Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester…»
Suggestion de Christine lors de
temps froid :
La recette de nos grands-mères: miel+ citron+ gingembre dans une tasse d’eau bien chaude. Mélanger du miel liquide, un bon jus de citron et du gingembre. Une action bénéfique, antipyrétique et un activateur du système immunitaire.
Heureuse santé!
www.christineangelard.com