Élections fédérales: la parité atteinte dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie

La liste des candidats confirmés dans la circonscription de Mont-Saint-Bruno – L’Acadie est officielle depuis le mercredi 9 avril. Ce sont trois femmes et trois hommes qui souhaitent se faire élire lors des élections du 28 avril prochain.

La proportion de candidates présentées par les grands partis pour les élections fédérales à travers le Canada n’a toutefois pas le même portrait. Parmi les nombreux candidats sélectionnés, la parité dans la circonscription qui nous concerne a été respectée.

Pour leurs filles

Nicolas Godin, candidat pour le Parti conservateur du Canada, accueille cette nouvelle de manière positive. « En tant que fier papa de deux filles et un garçon, je suis heureux de savoir que nous avons atteint la parité des genres des candidatures dans notre circonscription. Nos obligations familiales et professionnelles peuvent rendre plus difficile l’implication politique, mais nous devrions nous enorgueillir de faire partie d’une société égalitaire où chacun peut aspirer à devenir député, peu importe son genre, ses origines ou choix personnels. » 

Chez son adversaire libéral, le constat est semblable. Bienvenu-Olivier Ntumba est également père de jeunes filles. « Je suis content que Mont-Saint-Bruno – L’Acadie ait une parité entre les candidatures, car cela démontre que les partis sont formellement engagés à valoriser l’importance de l’égalité des genres. Cela me touche particulièrement en tant que père de quatre enfants, dont trois jeunes filles qui grandissent en sachant que tout est possible pour elles, surtout quand l’accès à la parité est encouragé dans la participation démocratique et l’engagement civique.  »

De son côté, Patrick Rochon, candidat pour le Parti populaire du Canada, mentionne que le sexe de ses adversaires lui importe peu. « Le PPC est un parti qui se préoccupe davantage de la pensée et des idées des gens que de leur sexe. Nous cherchons toujours à avoir une discussion ou un débat honnête et civil avec les autres sur la base des idées, car c’est ainsi que l’on peut vraiment commencer à aller de l’avant. Je crois qu’il y a des enjeux plus importants que l’équilibre de la représentation des sexes dans une course électorale en ce moment. »

Jusqu’au Parlement

Chez les candidates, la représentativité de la gent féminine sur les pancartes électorales de la circonscription suggère une envie de voir plus de femmes élues également.

Pour la candidate du Parti vert, Maria Korpjjaakko, « il est fantastique de voir que les femmes sont représentées de manière égale dans notre circonscription. Cela s’explique peut-être par l’importance croissante des questions sociales et climatiques, telles que le manque de logements abordables, l’augmentation du coût des denrées alimentaires et l’accélération du changement climatique. C’est aussi pourquoi je représente le Parti vert dans cette élection fédérale. Même si les motivations diffèrent entre les femmes qui se présentent aux élections fédérales de cette année, le fait d’avoir ne serait-ce qu’une femme députée de plus au Parlement sera bénéfique pour tous, à mon avis. C’est ce que je souhaite. »

Noémie Rouillard, candidate pour le Bloc québécois, souhaite également voir plus de femmes être élues au Parlement. « Pour moi, ce nombre paritaire de candidates et candidats dans Mont-Saint-Bruno – L’Acadie est un pas dans la bonne direction. Le prochain pas est de faire en sorte d’élire un plus grand nombre de députées pour parvenir à la parité au Parlement et pas que sur les pancartes. Lorsque je frappe aux portes, la représentativité féminine revient souvent dans les conversations. Je reçois des appuis chaleureux de femmes enthousiastes de voir une autre femme prête à les représenter et à s’engager en politique. »

Au moment d’écrire ces lignes, la candidate du NPD n’avait pas répondu au journal.

Pas une première

Ce n’est pas une première dans la circonscription d’atteindre la parité entre les candidats. Lors des élections de 2021, parmi les cinq candidats, seul Stéphane Bergeron, du Bloc québécois, était un homme, contre quatre femmes. Marie-Ève Pelchat était candidate pour le Parti libéral du Canada, Djaouida Sellah pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), Julie Sauvageau pour le Parti conservateur du Canada, puis Natasha Hynes pour le Parti populaire du Canada. À noter qu’en 2021, la circonscription portait le nom de Montarville et que le découpage des limites était différent.

Fait historique, 2025 marque le 85e anniversaire de l’adoption de la Loi accordant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité au Québec, en vigueur le 18 avril 1940. Toutefois, les Québécoises ont obtenu le droit de vote en 1918 pour les élections canadiennes.