Éducation : le temps des cours d’été
L’heure des inscriptions aux cours d’été bat son plein. Pour ceux qui ont raté leur examen du Ministère de justesse, ou qui ne l’ont pas réussi, c’est un « retour sur les bancs d’école » qui se prépare.
Les cours d’été sont offerts par les organismes scolaires. Le ministère de l’Éducation n’intervient ni dans l’organisation de cette formation ni dans un éventuel soutien financier aux élèves en difficulté.
« C’est bien trop cher ! », « S’il y avait quelque chose à changer dans ces cours d’été, ce serait le prix », « Il faut s’y prendre vite, car en plus du coût, les places sont limitées. Je pensais que l’école était gratuite ! » Voilà quelques-unes des réactions exprimées par des parents appelés à inscrire leurs enfants dans des établissements privés ou par l’intermédiaire de leur centre de services scolaire, afin qu’ils puissent reprendre un cours ou un examen.
D’autres parents soulignent que les cours en ligne, devenus presque systématiques depuis la pandémie, ne conviennent pas à la formule estivale. « C’est magnifique, les cours en ligne à la maison, mais certains jeunes ont des difficultés avec la technologie, et cela ralentit un groupe qui a déjà des difficultés. »
Les coûts
Pour les parents, il ne s’agit pas seulement de remotiver leur enfant à retourner aux études. L’aspect financier entre aussi en jeu. Qu’il s’agisse d’un centre de services scolaire ou d’un organisme privé certifié, la facture des cours d’été est loin d’être négligeable.
Au Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP), un cours coûte généralement 455 $. Dans un organisme privé, ce montant dépasse souvent les 600 $.
Plusieurs parents rencontrés par le journal ont indiqué que l’école de leur enfant les avait dirigés vers des établissements externes, dont École Succès Scolaire. « À cette période, nous enregistrons chaque jour une centaine d’inscriptions. Nous existons depuis 2006 et, chaque été, la demande est forte, mais cette année, elle est particulièrement élevée », indique l’entreprise, qui affiche un taux de réussite de 82 %.
Tous les cours sont offerts en ligne. Seules les épreuves ministérielles sont tenues en présentiel dans des écoles partenaires.
L’organisme propose également des cours d’été pour le secteur anglophone. « Le prix est de 250 $. Il y a moins d’heures, et leur centre scolaire prend en charge les séances de contrôle », précise École Succès Scolaire.
Le ministère de l’Éducation laisse aux organismes scolaires la responsabilité de gérer les coûts des cours d’été, ce qui explique les importantes variations de prix d’un établissement à l’autre ou d’un centre de service scolaire à un autre.
Au CSSP
« Les douze centres de services scolaires de la Montérégie et de l’Estrie se sont regroupés pour offrir conjointement des cours d’été en ligne aux élèves de 3e, 4e et 5e secondaire. Ces cours permettent aux élèves de reprendre un cours échoué ou de suivre un préalable nécessaire à la poursuite de leur parcours scolaire, notamment pour intégrer une séquence enrichie, proposée pour la première fois cet été. Les élèves provenant d’un centre de services scolaire à l’extérieur de ces régions ou d’un établissement privé peuvent s’inscrire lors de la dernière demi-journée du bloc d’inscription ciblé, et ce, seulement si des places sont disponibles », peut-on lire sur le site du CSSP.
Mais pour s’inscrire par l’intermédiaire d’un centre de services scolaire, il ne fallait pas tarder. Pour les élèves de 3e secondaire, la période d’inscription est déjà terminée. Quant aux élèves de 4e et 5e secondaire, qui ont reçu leurs résultats ministériels lundi, ils doivent s’inscrire entre le 9 juillet à 10 h et le 10 juillet à 16 h pour pouvoir reprendre leur examen. Le CSSP précise que « les cours sont offerts sous réserve d’un nombre suffisant d’inscriptions ».
Pour École Succès Scolaire, comme d’autres établissements privés, la date limite d’inscription est fixée au 21 juillet.
Un guide de survie
Pour les élèves plus vulnérables, il est toujours possible de se préparer aux cours d’été avec l’aide d’Alloprof gratuitement. L’organisme, dont la fondatrice est originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, lance cette année un guide de survie pour les élèves, prolonge l’ouverture de ses services d’aide et prévoit également des interventions directes dans les écoles.
« Notre guide de survie sera très pratique pour les élèves, puisqu’il regroupe les meilleures ressources en ligne pour réviser toutes les matières à tous les niveaux du secondaire », souligne Élia Martineau, porte-parole d’Alloprof. Elle rappelle l’importance de la pratique pour consolider les apprentissages et favoriser une bonne compréhension.
« Chez Alloprof, nous savons que les cours d’été sont exigeants et peuvent être stressants. Après tout, les jeunes ont environ trois semaines pour revoir la matière de toute une année ! Nous voulons les rassurer, ainsi que leurs parents. Alloprof est là pour les épauler, même pendant l’été », ajoute-t-elle.
L’organisme étend l’accès à ses services d’aide d’une semaine supplémentaire cet été, soit du 7 juillet au 4 août 2025.
Les jeunes pourront poser gratuitement leurs questions à des enseignants par téléphone, texto et, surtout, par clavardage, ce dernier étant devenu leur moyen de communication privilégié. La Zone d’entraide restera également accessible en tout temps, 24 heures sur 24, durant cette période.
