Deux entreprises d’ici ont la sécurité au travail à cœur

Les entreprises Stelpro et Bousquet Technologies se sont vu décerner un Grand prix santé et sécurité du travail de la part de la CNESST le 26 octobre grâce à leurs actions pour assurer la sécurité sur leurs lieux de travail.
Chez Bousquet Technologies, une entreprise de Sainte-Julie, la machine de 50 tonnes utilisée par les opérateurs pour faire l’embossage de tubes posait problème, car ils risquaient de se blesser. « L’opérateur n’avait pas une position ergonomique, il avait des problèmes de dos, et s’il faisait une erreur, il risquait de se faire écraser les mains », explique Alvaro Molina, directeur de produits à Nagas Innovation, une compagnie sœur de Bousquet Technologies.
Lorsqu’informé de la situation, l’employeur a tenté de trouver une solution. « On a repéré des milliers de petites solutions, comme des rideaux optiques ou une table d’appui, mais rien pour nous faire dire “ça, c’est la solution magique”, raconte le directeur. On a décidé de construire une nouvelle machine, avec les idées de nos employés et en consultant d’autres entreprises. »
Un an plus tard, en octobre 2016, avec la nouvelle machine, les risques d’accident sont réduits grâce aux rideaux optiques et aux senseurs qui arrêtent la machine lorsqu’ils détectent un employé. En plus de ne pas poser de risque pour la sécurité, la machine améliore la productivité des employés « Avant, ça leur prenait entre 2 h et 3 h pour faire ce travail et maintenant, ça ne leur prend pas plus de dix minutes », mentionne M. Molina.

« Je trouve que ce sont les employés eux-mêmes qui trouvent les meilleures solutions parce que ce sont eux qui travaillent avec les machines. » -Alvaro Molina.

Stelpro

Jusqu’à il y a environ un an et demi, les employés de Stelpro à Saint-Bruno nettoyaient les appareils de chauffage avec un soufflet à l’air libre, ce qui permettait aux particules de poussière de se répandre. « Ils portaient des masques pour ne pas inhaler la poussière, mais n’empêche que ça ne bloquait pas à 100 % les particules », affirme Christian Fortin, directeur qualité chez Stelpro.
Désormais, les employés procèdent au nettoyage dans un cabinet fermé. Il permet de concentrer la poussière et est équipé d’un filtre. Les employés sont également à l’abri des problèmes de dos, puisque la hauteur du cabinet est ajustable.

Priorité : sécurité des employés

Les deux entreprises se disent à l’écoute de leurs employés. Selon Christian Fortin, la plupart des idées viennent d’eux et près de 90 % de celles-ci sont réalisées. « On est là pour les écouter, les aider à apporter leurs idées sur le plancher, vu que ce sont eux qui travaillent avec les machines au jour le jour. » Chez Bousquet Technologies, les employés sont aussi souvent les initiateurs des projets. « Le plus important pour nous, c’est que les employés se sentent motivés et écoutés. Je trouve que ce sont les employés eux-mêmes qui trouvent les meilleures solutions parce que ce sont eux qui travaillent avec les machines », ajoute Alvaro Molina.
Elles ont un autre point en commun : toutes deux participent au Grand prix santé et sécurité du travail depuis plusieurs années. La sécurité au travail est donc un concept bien maîtrisé. « Ça fait au moins quatre ans qu’on y participe et on a très souvent gagné parce qu’on innove beaucoup dans ce domaine », soutient Christian Fortin. Bousquet Technologies était également en nomination il y a deux ans.

Un retour incalculable

Le cabinet de nettoyage aurait coûté environ 5000 $ et la presse automatisée, 120 000 $. Toutefois, les directeurs affirment que le coût en vaut la peine. « Ça nous apporte du bon partout, autant dans la sécurité, la productivité que la qualité, avance Christian Fortin. À long terme, on a un certain retour sur notre investissement qui n’est pas vraiment calculable, on le voit surtout dans le bien-être de nos employés. » Alvaro Molina est du même avis et mentionne que son entreprise travaille là-dessus au quotidien. « C’est gagnant pour tout le monde : les employés sont contents d’être en sécurité et travaillent mieux », termine-t-il.