Des trains à 200 wagons rappellent l’importance de la sécurité ferroviaire dans nos villes
La semaine de la sécurité ferroviaire, qui s’est tenue du 20 au 26 septembre au Canada et aux États-Unis, est un bon moment pour rappeler les enjeux qui sont toujours d’actualité à Saint-Basile.
Le combat pour réduire le nombre de wagons sur ce tronçon du chemin de fer est une saga qui dure déjà depuis plusieurs années. Elle oppose les municipalités à l’entreprise propriétaire de la voie ferrée, le Canadien National (CN).
Le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, est bien au fait de la situation problématique, laquelle il surveille de près depuis qu’il a été élu député fédéral pour le Bloc Québécois entre 2008 et 2011. « En 2008, avec ma collègue Caroline Saint-Hilaire, qui était alors elle aussi députée à Ottawa, nous avons déposé un projet de loi pour contraindre les compagnies ferroviaires. Après avoir rencontré le vice-président du Canadien National (CN), nous avons réussi à faire en sorte que le nombre de wagons ne dépasse jamais 100 », dit M. Lessard.
Le magistrat indique que si la situation a changé au cours des années, c’est suite à la fin de son mandat au parlement fédéral. « La surveillance qui aurait été requise pour garantir un nombre maximal de wagons par train [n’a pas été mise en place] », estime le maire grandbasilois. « Aujourd’hui, tout est à refaire pour revenir à moins de 100 wagons. »
« Aujourd’hui, tout est à refaire pour revenir à moins de 100 wagons. »
-Yves Lessard
Un mémoire a été déposé en août 2019 par Yves Lessard au Ministère des Transports du Québec afin de décrire les raisons pour lesquelles le nombre élevé de wagons par train inquiète la Municipalité. Sont cités plusieurs critères, entre autres « la vitesse des convois de marchandises, le nombre de wagons par convoi, les vibrations occasionnées par le passage à grande vitesse de longs convois » ainsi que huit autres points potentiellement dangereux.
Continuer les pressions
Le député fédéral qui a été reconduit dans Montarville, Stéphane Bergeron, mentionne qu’il veut mener un combat pour venir à bout de cette problématique et assurer de revenir au niveau de 100 wagons par convoi, limite qui permettrait notamment aux services d’urgence de pouvoir entrer dans la partie sud de la municipalité sans que tous les passages à niveau soient bloqués par un train.
M. Bergeron, qui était ministre de la sécurité publique pour Pauline Marois lors de la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, souligne qu’ « une bonne partie de la population grandbasiloise habite d’un côté et s’il y a une urgence, il est impossible de pouvoir traverser de l’autre côté de la voie si un train passe. »
Respect des règles
Malgré les risques potentiels que pourrait poser la situation actuelle dans des villes telles que Saint-Basile-le-Grand et Saint-Bruno-de-Montarville, le Canadien National respecte les normes de sécurité en place, et ce même si ses convois peuvent compter 4 ou 5 locomotives par train et parfois jusqu’à 200 wagons, parmi lesquels on trouve certains qui sont doublés en hauteur et donc augmentés en poids.