Des toutous et minous qui peuvent déranger
À toutes les deux portes, il y a au moins un animal domestique. Ces toutous et minous qui font la joie de leurs maîtres peuvent à l’occasion être une tare pour les voisins.
À Saint-Bruno-de-Montarville, on recense 1796 chats et 1806 chiens. C’est sans compter ceux que les propriétaires ont oublié de signaler aux autorités municipales. À Sainte-Julie, on compte 2000 toutous enregistrés. En ce qui concerne les petits félins, il est difficile d’en connaître le nombre réel, puisque la Ville n’exige pas de licence pour cette catégorie d’animal domestique.
Selon un sondage réalisé en 2013 par l’Association des médecins vétérinaires du Québec, 32 % des foyers accueillent un chat et 24 % possèdent un chien. Et depuis quelques années, il est fréquent de voir des gens qui possèdent deux ou trois chiens et plus qu’un chat.
Plusieurs de ces animaux sont la fierté de leur propriétaire et sont traités aux petits oignons. Toutefois, certains d’entre eux sont sources de colère pour les voisins. Le plus important problème est celui du jappement des chiens. Mais n’allez pas croire que les minous ne causent aucun problème. Certains voient leur jardin ravagé par ces jolis félins qui confondent plantes et jouets et qui utilisent les plates-bandes comme litière.
À Sainte-Julie, en moyenne une cinquantaine de plaintes reliées aux animaux domestiques sont déposées chaque année. « Dépendamment de l’objet de la plainte, celle-ci est traitée soit par la Ville, soit par les Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu. Il arrive aussi que la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent en reçoive aussi directement », signale Mélanie Brisson, directrice des communications. À Saint-Bruno, il a été impossible de savoir le nombre de plaintes concernant les chats et les chiens.
Mais comment peut-on régler une problématique telle que le jappement du chien d’un voisin ? Nathalie Trudeau, intervenante et médiatrice à Justice Alternative Richelieu-Yamaska, soutient que la meilleure façon est d’inviter les gens à s’asseoir pour trouver des solutions qui satisferont les deux parties. « Par exemple, s’il s’agit d’un problème de chien qui jappe sans arrêt, on peut proposer au propriétaire de ne pas trop laisser son chien longtemps à l’extérieur sans surveillance. »
Elle raconte que c’est vraiment en échangeant qu’il est possible de venir à bout d’un problème. « Nous avons déjà eu à intervenir dans un cas de chien jappeur. Le voisin mécontent travaillait de soir. Nous avons donc réussi à convaincre le propriétaire de privilégier les soirées pour laisser son chien jouer à l’extérieur. Il n’y a pas de solution miracle avec les animaux, mais il est possible de trouver un terrain d’entente. »
En ce qui concerne les chats domestiques qui ravagent les terrains des voisins, cela semble plus difficile à gérer. « On ne peut pas contrôler un chat comme un chien. En plus, ce sont souvent des chats errants qui causent les plus gros problèmes », explique Mme Trudeau.
Rappelons qu’à compter du mois de mai, Justice Alternative Richelieu-Yamaska desservira le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville. Les gens pourront s’y référer pour obtenir l’aide d’un médiateur bénévole.
