Des livres vivants à la bibliothèque

Lundi prochain, à la bibliothèque de Sainte-Julie, se tiendra l’événement panquébécois À livres ouverts.
Cet événement, organisé par l’Association québécoise de réadaptation psychosociale (AQRP), en est à sa deuxième édition.
Entre 18 h 30 et 20 h 30, l’AQRP invite les citoyens à se rendre à la bibliothèque municipale pas pour emprunter un livre, mais pour prendre un « livre vivant ». Michèle St-Jacques, agente de projet de l’AQRP, précise : « Les livres vivants sont des personnes qui sont touchées de près ou de loin par la santé mentale, qui ont une histoire à raconter à leur prochain. »

Aller à la rencontre d’histoires prenantes

Un catalogue permet de consulter les différentes personnes présentes et de choisir une rencontre de quelques minutes parmi celles-ci et le sujet qu’elles aborderont. À titre informatif, l’année dernière, 150 livres vivants y ont participé, représentant environ 750 contacts humains d’environ 20 minutes par rencontre.
Plusieurs thèmes sont abordés, tels que le diagnostic, le parcours de pair-aidant, l’anxiété, l’acceptation, l’aide, etc. Selon l’AQRP, ces personnes sont formées afin de vivre et faire vivre une expérience positive et enrichissante.

« Les livres vivants sont des personnes qui sont touchées de près ou de loin par la santé mentale qui ont une histoire à raconter. » – Michèle St-Jacques

Pour l’organisme, cet événement permet de lutter contre la stigmatisation envers la santé mentale. « Le but, c’est de faire tomber les préjugés par le contact humain, développe Michèle St-Jacques. La sensibilisation et l’information sont des choses importantes, mais le contact personnel est tellement plus direct et plus fort pour faire tomber les murs. »

Briser les tabous

D’après l’AQRP, beaucoup de personnes qui ont besoin d’aide en santé mentale n’iront pas en chercher : « Une grande partie des personnes vivant avec un problème de santé mentale affirment qu’elles souffrent davantage de la stigmatisation que des symptômes de la maladie. »
L’organisme espère par cette initiative opérer un changement dans les évaluations afin d’ouvrir l’accès aux services.
Selon Michèle St-Jacques, bien que seulement à sa deuxième édition, l’événement grandit. L’année dernière, il n’y a eu que 23 événements dans 13 villes, alors qu’en 2018, il y en a 34 dans 29 villes différentes.