Des fêtes en sécurité
Chaque année, les autorités lancent les mêmes recommandations. Si l’on prend un verre de trop, on appelle un taxi, un Uber, un ami, peu importe, mais on ne prend pas sa voiture.
« Lorsqu’on boit, on ne conduit pas » est la nouvelle campagne de sensibilisation de la SAAQ (Société de l’assurance automobile du Québec). Elle collabore avec l’ensemble des services de police du Québec, dont le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), contre la conduite avec facultés affaiblies. Les interventions des policiers s’intensifieront du 2 décembre au 2 janvier prochains. « Ces interventions se traduiront entre autres par des dépistages qui pourraient être réalisés dans les points de contrôle », affirme Jean-Pierre Voutsinos, agent de police au sein du SPAL. Bien entendu, ces points de contrôle ne sont pas connus du public. Donc, il ne faut pas prendre de risque et laisser son véhicule à la maison. Rappelons que l’alcool et la drogue demeurent parmi les principales causes de décès dans les collisions routières au Québec. Entre 2016 et 2022, en moyenne, l’alcool était en cause dans 25 %
des collisions mortelles et dans 15 % des collisions avec blessés graves.
Voici ce qui vous attend
Voici ce qui vous attend si votre si votre taux d’alcool est égal ou supérieur à 80 mg par 100 ml de sang. Ou encore si vous êtes en possession de vos clés et de votre voiture (même si vous ne conduisez pas!) avec des facultés affaiblies. Par exemple, si vous êtes assis dans votre véhicule et même si la clé n’est pas dans le contact, vous serez mis en état d’arrestation. Votre permis de conduire est suspendu et votre voiture est remorquée. Ensuite, après votre verdict de culpabilité, vous aurez automatiquement un casier judiciaire. Ce qui vous empêche de voyager dans certains pays et qui vous limite dans vos choix d’emplois. De plus, vous aurez des amendes (minimum de 1 000 $) à payer ainsi que la fourrière pour votre voiture. Sans oublier les frais d’avocats pour passer en cour. Et si vous réussissez à réobtenir votre permis, les frais d’assurances automobiles augmenteront fortement.
Il vous sera interdit de conduire pendant au moins un an. Par la suite, si votre taux d’alcool était supérieur à 80 mg/100 ml, vous serez obligé de faire une évaluation sommaire faite par la SAAQ au coût de 344,93 $. Attention, il faut être bien préparé à cette évaluation. La proportion d’échecs est d’environ 59,5 %. Si vous échouez l’évaluation, vous devrez faire une évaluation complète, qui est plus coûteuse, et vous devrez probablement vous munir d’un antidémarreur éthylométrique, qui n’est pas gratuit non plus. Si votre évaluation est favorable, récupérerez-vous votre permis? Non. Vous devrez vous inscrire au programme Alcofrein moyennant une somme de 150 $.
Si vous échouez l’examen, vous devrez suivre un plan d’encadrement de six à neuf mois et installer un antidémarreur éthylométrique pendant une année. Toutefois, si vous réussissez l’examen, vous pourrez obtenir votre permis à nouveau. « À la suite de sa participation à la session, le conducteur se voit délivrer une attestation prouvant qu’il a bel et bien suivi le programme Alcofrein. Il peut par la suite se présenter dans un centre de services de la Société afin de faire délivrer un nouveau permis de conduire régulier (sans antidémarreur) », explique Anne-Marie Dussault-Turcotte, porte-parole à la SAAQ. N’oubliez pas que toutes ces étapes sont destinées à des personnes coupables d’une première infraction. Des mesures encore plus draconiennes sont destinées aux personnes commettant leur deuxième, même troisième infraction.
Éduc-Alcool
L’organisme offre aux Québécois des conseils afin de mettre en pratique la modération et des trucs pour des Fêtes réussies. Après deux ans de pandémie, les rassemblements se multiplieront et les opportunités de trinquer seront sans doute nombreuses. Sur le site Internet éducalcool.qc.ca se trouve une série de conseils pour différents types de partys,dont le traditionnel, de bureau, en amoureux, etc. Il y a également le « calcoolateur », un outil pour suivre l’évolution de son alcoolémie.