Des familles à relocaliser

Incendie à la Coopérative de solidarité en habitation

Un incendie a détruit une partie de l’un des bâtiments de la Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno-de-Montarville la semaine dernière. Six familles se voient contraintes de trouver un endroit où vivre pour les prochains mois.

Dur coup pour une quinzaine de Montarvillois qui devront se passer de leur chez-soi alors qu’un incendie a endommagé les lieux.

Six familles, quinze personnes, dont huit enfants, sont affectés par le sinistre qui a frappé la Coopérative de solidarité en habitation la semaine dernière. Même quelques chats ont été récupérés dans l’affolement de l’événement.

« Il y a six familles à relocaliser, dont plusieurs avec des enfants d’âge primaire et secondaire. Pour l’instant, les gens sont hébergés chez de la famille, des amis. Nous ne pourrons revenir dans notre milieu de vie pendant plusieurs mois, peut-être même un an. Je vous dirais que le choc est plus là. C’est très dur à constater comme réalité. Il y a beaucoup de peine en ce moment », confie Joëlle Labonté, que le journal Les Versants a rencontrée sur place, vendredi matin.

Joëlle Labonté fait partie de ces résidents qui devront trouver un autre endroit pour dormir au cours des mois à venir. Avant l’évacuation de tous, la maman aura réussi à récupérer les doudous de ses filles. « J’ai deux enfants de 8 et 11 ans. Ma fille jouait encore avec ses amis il n’y a pas si longtemps. Elles viennent de perdre leur milieu de vie communautaire », déplore Joëlle Labonté.

« J’accueille ma fille à Saint-Hubert. Elle m’a appelée au cours de la nuit, vers 2 h, pour me dire qu’il y avait un incendie à la Coop. Ce matin, nous sommes venues récupérer des vêtements dans son logement, de la nourriture aussi pour ses chats », mentionne une femme croisée un peu plus loin sur le terrain. Celle-ci n’est pas résidente de l’endroit, mais plutôt la mère d’une des citoyennes à héberger. « Apparemment, une bonne partie du bâtiment serait une perte totale. Ça veut dire aussi que ma fille doit être aidée bon nombre de mois. »

Pompiers et policiers

Les gens que le journal a rencontrés sur place s’entendent pour dire que le travail des pompiers, des policiers et des paramédics a été exemplaire. « Ils ont été d’une efficacité et d’un grand soutien. Ils ont tout fait pour que nous soyons bien pris en charge », explique une intervenante qui préfère demeurer anonyme.

Puis Joëlle Labonté avait aussi un mot à propos des premiers répondants : « Il y a eu une belle concertation des équipes d’urgence, de la Croix-Rouge, des paramédics aussi, pour le choc des familles. M. Robert, chez les pompiers… je sais seulement qu’il s’appelle M. Robert, a été d’une belle humanité. »

« Nous ne pourrons revenir dans notre milieu de vie pendant plusieurs mois, peut-être même un an. » – Joëlle Labonté

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville fait aussi partie de ces instances qui viennent en aide aux sinistrés. « La Division vie communautaire a pris contact avec la Croix-Rouge pour une prise en charge des familles affectées par cet incendie, qui nécessiteraient un hébergement, déclare la directrice des communications de Saint-Bruno-de-Montarville, Suzanne Le Blanc. La Division a également contacté la Coopérative [de solidarité en habitation] pour faire un suivi avec elle et apporter son appui en ce qui a trait à la coordination avec les autres organismes communautaires, par exemple le Centre d’action bénévole Les p’tits bonheurs. »

Le maire de Saint-Bruno s’est déplacé sur les lieux de l’incendie pour constater les dommages le jour même de l’événement. « J’étais là très tôt ce matin pour constater l’ampleur des dégats. J’y ai rencontré des résidents d’un des logements concernés. Les personnes rencontrées ce matin m’ont dit qu’elles avaient été très impressionnées par le travail du Service des incendies. Merci à eux et merci à notre Division de la vie communautaire. Un bel exemple d’efficacité de leur part », peut-on lire sur les réseaux sociaux de M. Murray.

De son côté, le directeur général du CAB Les p’tits bonheurs, Sylvain Morin, a confirmé au journal vendredi que l’organisme d’entraide était en attente de connaître les besoins des familles touchées. « Nous sommes actuellement en mode « on vous offre nos services ». Nous sommes en communications avec la Ville et le conseil d’administration de la Coop. La friperie et le dépannage d’urgence alimentaire sont, entre autres, des services qui peuvent être utilisés en cas de besoin. »

Crise du logement

Existe-t-il une crise du logement actuellement? C’est ce que deux des citoyens qui devront être relocalisés ont affirmé à notre journaliste. « La crise du logement, elle existe bel et bien! »

C’est ce que croit aussi Joëlle Labonté. D’ailleurs, Mme Labonté est membre fondatrice de la Société d’habitation Le Paillasson, qui vise à implanter des logements communautaires abordables à Saint-Bruno-de-Montarville, et ex-membre du conseil d’administration du Paillasson. « C’est là que nous constatons le besoin urgent en logements sociaux pour nos familles. Nous n’avons pas de plan B; à long terme, nous ne savons pas où aller. »

Louise Fleischmann

L’équipe derrière l’implantation de la Coopérative de solidarité en habitation à Saint-Bruno-de-Montarville était composée à l’époque de Louise Fleischmann, en compagnie de Maurice Falardeau et Robert Bourguignon, notamment. Le journal a joint Mme Fleischmman, qui s’est dit émue par les événements. « Ça me touche énormément! Je suis émue et touchée par ce qui s’est passé. Il y a de ces familles qui sont venues signer leur bail chez-moi il y a plus de dix ans, au début de l’aventure, le 1er juillet 2010. C’est triste de voir que tout peut partir si vite », partage Mme Fleischmann, qui est d’avis aussi qu’un grand besoin de logements sera nécessaire. « On pense côté humains, on pense aux familles… on va avoir besoin de logements. »

Puis en soirée, Mme Fleischmann, a informé le journal qu’« il est évident qu’on va devoir reconstruire. Il y a trop de dégêts. J’essaie de chercher toute l’aide nécessaire pour ces familles ».

QUESTION AUX LECTEURS :
De quelle façon pourriez-vous venir en aide à ces citoyens?