Des espèces envahissantes sur les cours d’eau
Plusieurs espèces envahissantes vivent dans la rivière Richelieu, un lieu très prisé par les amateurs d’activités nautiques récréatives dans la région.
À Saint-Basile-le-Grand, la rivière Richelieu est l’endroit pour profiter d’un plan d’eau où s’installer à bord d’un bateau, en kayak ou en motomarine. Au bout de la montée Robert, un quai d’embarcations est aménagé.
« Il est important de laver son embarcation avant, puis après la sortie de l’eau, à l’eau chaude, idéalement. » – Sylvain Lapointe
L’être humain joue toutefois un rôle dans la transmission des espèces envahissantes entre les différents cours d’eau du Québec. Parmi les espèces de poissons envahissantes, Sylvain Lapointe, directeur général du Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR), identifie la moule zébrée et la tanche comme étant les plus présentes.
Situé à Beloeil, le COVABAR veille à la pérennité de la rivière Richelieu, ce qui englobe sa mise en valeur et ses usages. M. Lapointe avance que la carpe asiatique pourrait aussi se retrouver dans la rivière. « Ce ne sont pas des espèces originaires du cours d’eau. Elles prennent parfois la place des autres espèces. »
Plus de 900 kilos
Le phragmite et la châtaigne d’eau sont deux végétaux que le directeur général énumère parmi les espèces envahissantes. Récemment, plus de 900 kilos de châtaignes d’eau ont été retirés de la rivière Richelieu à la hauteur de Carignan. « La châtaigne d’eau est très prolifique. Elle enlève de l’oxygène et de la lumière au développement des autres espèces », explique M. Lapointe.
Les algues et les plantes aquatiques peuvent se fixer sur une embarcation et être transportées d’un point d’eau à un autre. « Il est important de laver son embarcation avant, puis après la sortie de l’eau, à l’eau chaude, idéalement. Ça permet de faire cuire, d’une certaine façon, les espèces », nous renseigne Sylvain Lapointe.
Il peut être difficile pour les plantes de s’établir dans la rivière Richelieu en raison de son courant et de sa profondeur, mais ce n’est pas une protection absolue.
Restrictions
Plusieurs lacs et plans d’eau font partie du paysage de Saint-Bruno ou de Saint-Basile, mais tous ne sont pas praticables ou ils le sont avec certaines restrictions. C’est le cas notamment au parc national du Mont-Saint-Bruno. Seules les planches de surf à pagaie louées au lac des Bouleaux sont autorisées. Toutes les embarcations personnelles sont interdites.
Il est interdit d’utiliser toute embarcation, quelle qu’elle soit, sur les lacs et les cours d’eau appartenant à la Ville de Saint-Bruno.
Manon Lacourse, porte-parole de la Ville, mentionne que « le lac du Village se veut principalement un milieu écologique au cœur de la ville. On ne peut y exercer des activités nautiques récurrentes qui pourraient contribuer à l’accélération de l’érosion des berges, et donc l’accélération de l’eutrophisation (mort) du lac, à l’exposition à l’introduction d’espèces exotiques envahissantes par des embarcations externes non nettoyées, donc potentiellement plus de déchets dans l’eau reliés aux activités humaines, etc. »
La Ville de Saint-Basile demande la collaboration des citoyens afin de ne pas accéder au bassin de rétention d’eau du parc de Montpellier ou à ses berges à des fins récréatives.
« Il s’agit d’un bassin accueillant les eaux pluviales et de ruissellement de la ville. L’eau qui s’y retrouve est en grande majorité issue des activités quotidiennes des citoyens, notamment le lavage des voitures et l’arrosage extérieur », mentionne le communiqué.