Des aqueducs fragiles

Saint-Basile-le-Grand a connu une série de bris d’aqueducs en l’espace de deux semaines en janvier. Les citoyens des rues Lussier, des Roses, des Geais-Bleus, Basile-Daigneault, Bellerive et du chemin Richelieu ont été touchés par des avis d’ébullition et des coupures en alimentation d’eau potable.  

« C’est ce qui arrive quand il y a des changements de température drastiques, note le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, avec qui le journal Les Versants s’est entretenu. Mais ça montre aussi la fragilité de nos vieilles infrastructures. »

Des bris qui s’accumulent

Les bris d’aqueducs relevés au cours des derniers jours ne sont pas les premiers à survenir cet hiver sur le territoire de Saint-Basile-le-Grand. Depuis le 1er décembre, des citoyens des rues Morier, des Hirondelles et Champagne ont aussi été affectés par ces ruptures.

« Mais ça montre aussi la fragilité de nos vieilles infrastructures. » – Yves Lessard

Notons aussi qu’un bris d’aqueduc a été constaté le 7 novembre sur la rue Savaria, à proximité de l’entrée de la bibliothèque Roland-LeBlanc. Pendant près de trois jours, une dizaine de résidences de Savaria et une adresse de la rue Lapalme ont reçu un avis d’ébullition préventif.

« Ça ne me surprend pas, admet Yves Lessard. Il y a encore beaucoup de nos rues qui n’ont pas été mises à niveau depuis longtemps. C’est surtout dommage pour les riverains qui doivent vivre avec ces pertes d’eau. »

La porte-parole de Saint-Basile-le-Grand, Stéphanie Plamondon, renchérit sur le même sujet. « Bien que la tendance demeure à la baisse, nous connaissons un début d’année marqué par plusieurs bris successifs. Cette situation démontre le vieillissement de nos infrastructures, mais aussi l’importance à poursuivre notre plan d’intervention », dit-elle. 

Retard dans les infrastructures

« La véritable dette, c’est celle qui se trouve sous nos rues, c’est celle que l’on ne voit pas. » C’est le leitmotiv que répète souvent Yves Lessard depuis l’élection de son premier mandat, à l’automne 2017. À Saint-Basile-le-Grand, des travaux pour les infrastructures sont prévus à long terme. Des montants considérables doivent être investis pour le renouvellement du réseau routier grandbasilois. On parle de 100 millions de dollars au cours de deux décennies à venir, à raison de 5 millions par année. « Jadis, la facture était remise aux riverains. Ça signifie que ce sont eux, les citoyens concernés, qui décidaient. S’ils ne voulaient pas payer, les travaux n’étaient pas réalisés. C’est la raison pour laquelle nous faisons face aujourd’hui à un retard considérable », décrit M. Lessard, qui a succédé à Bernard Gagnon. 

Pendant plusieurs années, ce maire de Saint-Basile-le-Grand a proposé à ses citoyens un gel de taxes ou une hausse minime de l’avis d’imposition. À la suite de son arrivée à la mairie, M. Lessard a plutôt parlé d’un « changement de cap » en évoquant le bas de laine de Saint-Basile-le-Grand. « Il faut arrêter de piger dans le bas de laine de la Ville, c’est-à-dire dans les surplus non affectés, pour régler les déséquilibres. »

Des bris aussi à Saint-Bruno

Mais Saint-Basile-le-Grand n’est pas dans une classe à part. Les citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville ont fait face à une série de sept bris d’aqueducs depuis le 1er décembre dernier, dont 5 en janvier. 

« Dans tous les cas, il s’agit de bris mineurs qui ont été réparés dans un délai maximal entre trois et quatre heures, explique la porte-parole de Saint-Bruno, Manon Lacourse. Le temps doux entraînant un gel de sol plus faible a facilité les opérations de réparation, contribuant à ces courts délais. »

Lorsque survient un bris soudain d’aqueduc, les employés de la Municipalité sont appelés à réparer la fuite. Pour informer les résidents concernés d’une coupure d’eau à venir, un camion passant dans les rues ciblées émet un bruit de sirène.

Une hausse à Sainte-Julie

À Sainte-Julie, un bris d’aqueduc a été constaté sur la rue des Jacinthes, le 3 décembre, et deux distincts sur la rue Du Ponceau le 7 janvier. « L’an dernier, nous n’avons pas eu de bris dans cette période », répond la porte-parole de la Ville, Julie Martin.