Des abeilles dans la ville
Saint-Bruno-de-Montarville
Saint-Bruno-de-Montarville met en place, pour la première année, des ruches urbaines dans le parc du Frère-Marcel-Alary. Un projet initié par la Tribune jeunesse de la Ville et salué par tous les conseillers.
« Le projet a été discuté dans le comité jeunesse de Saint-Bruno il y a quelques mois. Nous avons fait du porte-à-porte et nous avons reçu un appui très fort des résidants du quartier. Certains avaient quelques inquiétudes, mais nous les avons rassurés », a expliqué Rose St-Pierre, chargée de projet d’Abeilles en ville au sein de la Tribune jeunesse, lors de la dernière séance du conseil municipal.
À la suite de cette intervention, les élus de la Ville votaient, à l’unanimité, l’autorisation de l’installation des ruches urbaines et le financement de l’activité à hauteur de 8640 dollars (montant, provenant des excédents de fonctionnement, accumulé non affectés). Le lendemain, quatre ruches étaient installées au parc du Frère-Marcel-Alary, aux portes du parc national du Mont-Saint-Bruno. « Chaque ruche produira la première année environ 10 kg de miel, après ce sont entre 25 et 30 kg qui sont généralement récoltés », explique Baka Serkoukou, de l’entreprise Alvéole.
« Le miel montarvillois pourrait ensuite être distribué aux résidants lors du marché public, par exemple. À Saint-Lambert, par manque d’espace, ils ont installé les ruches sur le toit de l’hôtel de ville. Nous avons le luxe d’avoir un terrain proche du parc du Mont-Saint-Bruno », a précisé Martin Murray, maire de Saint-Bruno.
Tribune jeunesse
« L’initiative de la Tribune jeunesse a germé pas plus tard que lors de la consultation Vision stratégique 2035 qui s’est tenue en mars. Depuis, ce projet s’est développé et a mis à profit le talent de plusieurs », a salué Michèle Archambault, l’élue siégeant à la Tribune jeunesse de Saint-Bruno.
Les membres de la Tribune jeunesse souhaitent aller encore plus loin dans ce projet. Ils veulent aussi faire de cette initiative l’occasion de renseigner la population sur le rôle que jouent les abeilles dans notre écosystème. « Nous souhaiterions inviter les jeunes et les moins jeunes à des ateliers et distribuer le miel aux couleurs de Saint-Bruno », a précisé Mme St-Pierre.
Projet populaire
Montréal et, depuis l’an dernier, Saint-Lambert ont déjà mené le projet à son terme en toute satisfaction. « S’inscrivant dans son plan de développement durable, la Ville de Saint-Lambert, en collaboration avec son comité d’environnement, a décidé de reconduire pour une deuxième année son projet-pilote d’apiculture urbaine », indiquait Saint-Lambert après avoir installé à nouveau deux ruches sur le toit de la Direction des travaux publics.
Étant en hausse dans plusieurs grandes villes comme New York et Paris, la pratique de l’apiculture urbaine prend également de plus en plus d’ampleur depuis 2012 à Montréal, où on estime à environ 300 le nombre de ruches pour l’été 2015.