Départ d’un directeur général impliqué

Saint-Bruno-de-Montarville

Le directeur général de la Caisse Desjardins du Mont-Saint-Bruno part bientôt à la retraite, laissant derrière lui plusieurs années d’implication dans la communauté.
Sylvain Dessureault est directeur général chez Desjardins depuis déjà 35 ans et demi, soit depuis qu’il a 22 ans. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour battre un record. « Je suis le deuxième directeur général avec le plus d’ancienneté au Québec, raconte-t-il. J’ai un collègue qui est rendu à 41 ans d’ancienneté, mais je n’ai pas l’intention de le battre! »
Le directeur général a commencé sa carrière chez Desjardins en 1982 à Saint-Zénon, dans Lanaudière, puis à Saint-Michel-des-Saints, jusqu’en 2009. C’est à ce moment qu’il est arrivé à Saint-Bruno-de-Montarville. « En 2009 deux de mes filles étaient déjà parties pour le cégep et l’université. On s’est dit que la maison se viderait trop vite, donc on a suivi les enfants et on s’est installés ici il y a déjà presque 10 ans. »

Implication dans la communauté

Sylvain Dessureault se reconnaissait en Desjardins. « Pour moi c’est plus qu’une institution bancaire, ça vient me chercher dans mes valeurs et dans le rôle que je voulais jouer auprès de la société. On ne l’imagine pas toujours, mais il y a quand même un impact dans les communautés et j’ai tenté à ma façon de faire vivre ces valeurs-là. »
Au fil des ans, l’homme a réalisé plusieurs projets dans les communautés qu’il desservait : « Il me fallait de l’action, je ne pouvais pas rester cloué à un bureau. »
Parmi ceux-ci, il se rappelle quand il a aidé à installer un point de service dans une communauté attikamek, ce qui représentait une innovation. « C’était le premier guichet automatique qui fonctionnait par satellite. On a travaillé fort avec le conseil de bande et je suis fier d’avoir été là pour ça. »
Il était aussi présent lors de la création de l’Auberge du lac Taureau, Desjardins étant actionnaire de l’organisation : « C’était important pour moi de soutenir des gens du milieu qui voulaient se prendre en main et se donner des outils de développement touristique. Ça a permis à Saint-Michel-des-Saints d’affirmer son empreinte touristique. »

« C’est le côté humain qui m’aura toujours animé. Il y a une grande richesse quand tu t’intéresses aux gens. »
– Sylvain Dessureault

Sylvain Dessureault a de plus joué un rôle important lors de la crise forestière de 2006. Il précise : « Avec la fermeture des usines, des milliers d’emplois ont été perdus, donc ça m’a permis d’accompagner les communautés avec une démarche de participation citoyenne et des activités communautaires. »

Un homme qui aime les gens

Ce qu’il retient de ses quelques années à Saint-Bruno, c’est la fierté de la communauté. « Les gens sont fiers de leur ville; tant à Saint-Bruno qu’à Saint-Basile, je vois comment les gens sont engagés et les organismes fonctionnent bien grâce à ça. » Sylvain Dessureault a voulu faire sa part en retour : « J’ai essayé de me connecter à ça en joignant nos efforts à Intégration Emploi ou à la Chambre de commerce, pas directement en siégeant aux conseils, mais en restant toujours disponible, souligne-t-il. On a aussi été là pour le Relais pour la vie. »
Le plus important pour lui? Les relations avec les gens. « Qu’il s’agisse de mes employés ou des membres, c’est le côté humain qui m’aura toujours animé. Il y a une grande richesse quand tu t’intéresses aux gens. »

Projets pour la retraite

Sylvain Dessureault terminera sa carrière le même jour qu’il l’a commencée il y a 37 ans, soit le 13 juillet 1981. « Je me suis dit que ça serait une belle façon de boucler la boucle! »
À l’instar de la fin de sa carrière qui ne sera pas de tout repos, Sylvain Dessureault n’a pas l’intention de passer beaucoup de temps à se bercer pendant la retraite. Il compte faire un retour aux sources, en s’installant de nouveau à Saint-Michel-des-Saints, pour profiter de ses premiers moments de tranquillité avec d’anciens amis. « Je vais me recentrer, mais je tiens aussi à renouer avec l’art, je suis un artiste dans l’âme, et je n’avais plus le temps de toucher à ça. »
Le directeur général a aussi l’intention de voyager et il ne tourne pas le dos à la possibilité de rester actif chez Desjardins, pour faire du coaching, par exemple.
À la fin de sa carrière, Sylvain Dessureault tenait à parler de ceux qui en ont fait partie. Il conclut en ces mots : « J’aimerais remercier les gens pour leur confiance, les membres, les employés, etc. J’ai vraiment été choyé. »