Demande de financement au gouvernement
À la dernière séance du conseil municipal, ce dernier a entériné une demande s’adressant au gouvernement afin d’obtenir plus de financement pour le travail de rue.
Celle-ci s’adresse à la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie et ministre responsable de la région de la Montérégie, Lucie Charlebois. Le maire Martin Murray veut qu’on rehausse significativement le financement du travail de rue.
Assumer les coûts ensemble
Bien que ce service soit très important aux yeux du maire, la responsabilité ne relève pas des municipalités. « Là où j’ai un problème, c’est que c’est un champ qui ne nous appartient pas. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas investir, mais que les municipalités ne peuvent pas tout payer », souligne-t-il.
L’idée est de développer un bassin de travailleurs de rue, idéalement huit, pour servir la région afin d’éviter que chaque ville doive s’en occuper individuellement. Puis, comme ce service relève du domaine de la santé et des services sociaux, les municipalités refileraient la facture au gouvernement. « Ce n’est pas notre champ, donc qu’il nous donne l’argent et on va s’en occuper », de lancer Martin Murray.
À l’échelle de la Vallée-du-Richelieu
Selon Martin Murray, Saint-Bruno a pris l’initiative de rassembler les différentes villes de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, puisque la Ville relève de cette MRC en matière de santé et services sociaux, afin d’analyser la problématique.
« Ce n’est pas notre champ, donc qu’il nous donne l’argent et on va s’en occuper. » – Martin Murray
Les autres municipalités devraient adopter une résolution lors des assemblées des conseils municipaux pour entériner la demande auprès de la ministre Lucie Charlebois afin de la rencontrer dans le but d’obtenir le financement requis.
Toutefois, il n’y a que Saint-Bruno qui a agi à ce jour. Selon Martin Murray, le temps presse, car son entente de service de travail de rue se termine le 31 mars : « Il y a une certaine urgence, j’ai relancé le dossier parce que je trouvais que ça piétinait, je veux savoir ce que les autres font parce qu’on est dans la période pour faire des demandes de subvention. »
Hausse des besoins
Cette requête se fait en raison des besoins des personnes vulnérables de la communauté, qui ne vont pas en diminuant, selon le maire : « On a les problématiques courantes comme les jeunes et l’école ou la drogue, le logement social, mais à Saint-Bruno, on a aussi une population vieillissante. La situation va continuer d’évoluer avec le temps. »
Il soutient aussi que les villes sont de plus en plus des sociétés anonymes où les gens s’isolent beaucoup. « Le besoin, il est là et on se rend compte qu’il va croître dans une société où la communauté n’est plus vraiment responsable de la population et où le travailleur de rue vient combler un vide. »
Actuellement, la Ville de Saint-Bruno compte sur les services d’une travailleuse de rue. Le budget alloué pour ce service est de 25 000 $, selon l’entente avec la Corporation aide et intégration jeunesse au travail de la Vallée-du-Richelieu, qui a été renouvelée en juillet dernier et qui s’étend jusqu’au 31 mars 2018.