De premiers travaux au Boisé des Hirondelles

Selon Suzanne Le Blanc, chef des communications à la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, les analyses effectuées sont nécessaires et exigées par la municipalité pour la préparation des plans et devis ainsi que l’estimation des travaux. Pour ce faire, de petits arbres ont dû être coupés afin que l’appareil servant au forage puisse avoir accès aux endroits nécessaires. La Ville assure qu’aucun gros arbre n’a été coupé.

Plainte au MDDEP

Dans une lettre envoyée la semaine dernière à Pierre Arcand, la présidente de l’Action pour l’environnement de Saint-Basile (APES), Caroline Rodrigue, interpelle le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs afin qu’il intervienne et mette un frein aux travaux en route.

L’argumentaire de Mme Rodrigue portait sur l’article 16 de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables, laquelle dit que « nul ne peut, à l’égard d’une espèce floristique menacée ou vulnérable, posséder hors de son milieu naturel, récolter, exploiter, mutiler, détruire, acquérir, céder, offrir de céder ou manipuler génétiquement tout spécimen de cette espèce ou l’une de ses parties, y compris celle provenant de la reproduction ». Selon la présidente de l’organisme, la loi n’est pas respectée, dans le cadre des travaux, puisque la forêt abrite des espèces hautement vulnérables et menacées devant être protégées.

Selon ce qui a été rapporté récemment sur le site Internet de TVA Nouvelles, un inspecteur du ministère a été dépêché sur les lieux, après la réception de la lettre de Mme Rodrigue. D’après un porte-parole du MDDEP, aucune infraction n’a été commise par les travailleurs et aucune destruction d’espèces rares ou menacées n’a été commise.

Une opposition toujours présente

Les opposants au projet de La Futaie n’ont pas fini de faire parler d’eux. Une bonne dizaine de citoyens se sont d’ailleurs adressés au conseil municipal, la semaine dernière, sur le sujet. Étaient aussi présents ce soir-là, David Fletcher, vice-président de la Coalition Verte, et Donald Hobus, vice-président du Sierra Club Québec.

M. Fletcher s’est malheureusement vu refuser l’accès au microphone parce qu’il n’est pas citoyen de Saint-Bruno et parce que la période de questions avait largement débordé du temps généralement accordé. Il a toutefois souligné son incompréhension face aux décisions du conseil dans ce dossier. « Nous devons tous faire notre part pour la sauvegarde de notre environnement, pas juste celui de Saint-Bruno, mais de partout ailleurs dans le monde. Le comportement du conseil (de Saint-Bruno) est honteux. Ces gens qui sont dans le déni devraient expliquer pourquoi ils poursuivent dans cette direction; est-ce pour l’argent, le pouvoir? Ils devraient être plus à l’écoute de leurs citoyens », a déclaré M. Fletcher en point de presse.

Quant à M. Hobus, il a déposé une lettre au conseil exprimant son opposition à toute expansion immobilière de la forêt des Hirondelles. Il a aussi tenu à rappeler aux élus que les années 2011-2020 ont été désignées comme la Décennie des Nations Unies de la biodiversité. « Protéger la forêt des Hirondelles est le choix judicieux. Protéger la forêt des Hirondelles est un choix moral. Protéger la forêt des Hirondelles est le choix qui fera de vos enfants, des enfants fiers de vous », de conclure M. Hobus.