De l’aide pour la rentrée scolaire
Une mère monoparentale de quatre enfants a obtenu un coup de main financier pour la rentrée scolaire de la part du Centre d’action bénévole (CAB) Les p’tits bon- heurs, à Saint-Bruno-de-Montarville. Témoignage.
« Si j’avais suivi la liste des effets scolaires de mes enfants, la facture aurait grimpé à plus de 1000 $ », exprime cette maman, qui s’est confiée au journal Les Versants.
Arrivée au Québec il y a plus de cinq ans, elle s’est installée à Saint-Bruno-de-Montarville en octobre 2022. Avant, elle habitait Longueuil. Le déménagement a permis à la famille de trouver un endroit plus calme, une ville propre et propice à l’encadrement des enfants. « Une meilleure qualité de vie », dit-elle.
Retour aux études
La Montarvilloise effectue un retour aux études et travaille à temps partiel comme éducatrice spécialisée dans un centre jeunesse de la région. Des études qui se poursuivront jusqu’en juin 2025, « si tout se passe bien ». En raison de ses responsabilités familiales, elle peut réussir sa technique sur une période de quatre ans au lieu de trois. « Je commence ma troisième année. »
Elle vit avec ses quatre enfants, âgés de 8, 15, 15 et 16 ans. Trois d’entre eux sont inscrits à l’école secondaire du Mont-Bruno. C’est la première fois qu’elle reçoit un coup de pouce financier pour la rentrée scolaire de ses enfants. C’est le CAB qui l’a contactée pour lui offrir de s’occuper des listes scolaires des enfants. « La rentrée, c’est très difficile. À l’école secondaire, les manuels coûtent cher. Mes ressources ne sont pas suffisantes pour faire vivre cinq personnes. Le soutien du Centre d’action bénévole fait du bien. Ça m’aide à continuer de travailler à temps partiel et d’aller aux études », témoigne celle qui a préféré demeurer anonyme pour le reportage.
Dans les mains des bénévoles
Avec les listes en main, les bénévoles du CAB Les p’tits bonheurs se sont chargés d’aller récupérer les effets scolaires de ses enfants dans une librairie de Beloeil. C’est elle, la maman, qui a déboursé pour les manuels scolaires et les livres d’exercices. Selon elle, le coût s’élève à quelque 600 $. « Ils m’ont beaucoup épaulée; ils ont été d’une grande aide. C’est très apprécié », souligne la femme.
S’il avait fallu qu’elle débourse à elle seule la facture des listes scolaires de tous ses enfants, elle aurait eu besoin de trois ou quatre mois de travail pour revenir à une situation financière normale. « Ça nous aurait laissé un grand vide », illustre l’étudiante.
« La rentrée, c’est très difficile. À l’école secondaire, les manuels coûtent cher. » – Une mère de quatre enfants
Puis de poursuivre, après une pause. « Sans le CAB, je ne sais pas vers quelle autre ressource je pourrais me diriger pour avoir de l’aide, admet le parent. Quand mes moyens ne suffisent pas, j’utilise ma carte de crédit, que je rembourse petit à petit. Je n’ai pas d’autres ressources. »
Signe que les temps sont difficiles pour de plus en plus de familles au Québec, elle a récemment écrit à l’organisme communautaire pour savoir si elle pouvait revenir au comptoir alimentaire. « Je n’y étais pas allée depuis juin dernier. Mais aujourd’hui, je les ai contactés pour y retourner. »
Pour cette famille, le soutien du CAB Les p’tits bonheurs ne s’arrête pas là. « À Noël, ils ont donné pas mal de choses. Des denrées alimentaires, des cadeaux pour les enfants… », témoigne celle qui est venue au Québec après avoir quitté un pays d’Afrique, en quête de sécurité et de stabilité.
Aider ceux dans le besoin
Lorsqu’elle obtiendra sa technique en éducation spécialisée, elle pourra se trouver un emploi dans le domaine de la santé ou de l’éducation. Quand on lui demande pourquoi elle souhaite se diriger dans cette branche, la mère de famille répond que c’est pour venir en aide aux gens dans le besoin. « Les portes sont ouvertes partout pour ce genre de travail. Quand je suis arrivée au Québec, une année après, on est tombés en confinement », relate-t-elle.
Elle est allée travailler dans un CHSLD, où elle a côtoyé un éducateur qui prenait soin des gens dans le besoin. « Ça m’a intéressée. »
Concernant le CAB Les p’tits bonheurs, elle évoque un beau centre, dont les bénévoles « nous accueillent sans jugement sur la couleur de la peau ou sur nos origines. Ils sont humains, chaleureux. On se sent toujours bienvenus ».