De la rue Piette aux carrefours giratoires
Après les débats de la rue Piette à Saint-Bruno-de-Montarville , ce sont les carrefours giratoires prévus aux abords de la jonction de la montée Montarville et du rang des Vingt-Cinq qui soulèvent les passions.
« La mosaïque qui représente Saint-Bruno à travers le Canada, le Québec et même à l’international. Voilà ce qui sera détruit pour faire place à un carrefour inutile, car cette jonction de montée Montarville et du rang des Vingt-Cinq est un peu achalandée à l’heure de pointe cinq soirs sur sept », s’indigne Paule Handfield, une citoyenne de Saint-Bruno. Elle est appuyée par le conseiller indépendant de l’opposition André Besner qui affirme quant à lui que « ce sont 421 personnes qui se sont présentées à l’hôtel de ville pour signer le registre s’opposant au règlement d’emprunt de 4,5 millions de dollars ». Il aurait fallu 516 signatures pour pousser la ville vers un référendum sur la question ou pour abandonner le projet.
M. Besner indique par ailleurs qu’un groupe de citoyens a travaillé bénévolement à distribuer une feuille d’information « afin de sensibiliser les citoyens et de les inviter à aller signer le registre pour s’opposer au règlement d’emprunt. Ledit registre ne pouvait être signé que le 28 mars. Les efforts des bénévoles (qui ont préféré conserver l’anonymat) ont permis d’avoir une victoire morale. »
« Les carrefours giratoires sont de plus en plus la norme partout au Québec parce qu’ils contribuent à réduire le nombre d’accidents, la gravité des accidents, les temps d’attente et les gaz à effet de serre. » – Martin Murray
S’opposer « pour les bonnes raisons »
Une manière de faire qu’a dénoncée le maire de Saint-Bruno sur les réseaux sociaux. « Un certain nombre d’entre vous a probablement reçu, au cours des derniers jours, une lettre vous incitant à vous opposer au règlement d’emprunt relatif à la réfection du rang des Vingt-Cinq, à la construction d’une piste cyclable, à la construction d’un carrefour giratoire et d’un minicarrefour giratoire. Vous avez effectivement le droit de vous opposer à un tel règlement d’emprunt. Il faut cependant le faire pour les bonnes raisons », rétorque Martin Murray, maire de Saint-Bruno.
Il poursuit en indiquant que « contrairement à ce qu’allègue l’auteur de cette missive », les 4,5 millions d’emprunts « n’auront pas pour effet d’alourdir votre avis d’imposition. Une grande partie des coûts de la réfection du rang des Vingt-Cinq sera financée par les redevances provenant de la carrière. »
Lors de la séance du conseil municipal, M. Besner a été le seul élu à voter contre le règlement d’emprunt et cette pétition serait pour lui une raison de procéder « au droit au référendum des citoyens que le gouvernement du Québec est à réviser ».
Les deux carrefours giratoires sont loin de faire l’unanimité sur la nécessité et l’impact qu’ils auront sur la circulation de ce secteur.
Un retour sur la rue Piette
Le débat sur la réouverture de la rue Piette, qui restera finalement fermée, ressurgit avec la construction de deux ronds-points auprès de certains citoyens habitant dans le quartier des Femmes. « Je suis très inquiète que tous ces travaux soient effectués, tous en même temps, dans notre secteur. Nous n’avons que deux sorties pour “quitter” notre quartier : soit celle coin montée Montarville/rang des Vingt-Cinq et l’autre coin Yvonne-Duckett/rang des Vingt-Cinq. Si les deux seules sorties sont condamnées durant les travaux, par où devrons-nous sortir de notre quartier? En cas d’urgence (ambulance, pompier, police), combien de temps mettront ces services pour se rendre dans notre quartier s’ils doivent faire des détours à n’en plus finir ? Il y aurait bien eu la rue Piette, mais tous savent que la ville a décidé que cette rue ne sera pas rouverte à la circulation automobile », se préoccupe Nicole Côté.
Le maire appuie le projet et rassure tout le monde : « Le choix des travaux de réfection à réaliser se fait selon un processus rigoureux. Je suis cependant convaincu que ces mêmes travaux amélioreront grandement la fluidité de la circulation sur cette portion du territoire. Les carrefours giratoires sont de plus en plus la norme partout au Québec parce qu’ils contribuent à réduire le nombre d’accidents, la gravité des accidents, les temps d’attente et les gaz à effet de serre. Ce seront les premiers à Saint-Bruno, mais non les derniers…»
Cependant, les carrefours giratoires de Saint-Bruno-de-Montarville sont loin de faire l’unanimité sur la nécessité et l’impact qu’ils auront sur la circulation de ce secteur.
