CPE: trois nouvelles journées de grève à venir
Si aucune entente n’est obtenue entre le gouvernement et les travailleuses, pour la majorité, des CPE seront en grève du 14 au 16 avril prochains.
Les 51 centres de la petite enfance (CPE) de la Montérégie affiliés à la CSN ont été en grève du 2 au 8 avril derniers, soit pour une durée de cinq jours consécutifs.
Si les parents comprennent la situation et appuient les éducatrices de leurs enfants, ces journées de grève deviennent un véritable casse-tête. « Les parents comprennent et ils préfèrent les journées de grève planifiée aux ruptures de service », mentionne Catherine Gaulin, déléguée syndicale. Elle était accompagnée, le vendredi 4 avril dernier, par une trentaine d’éducatrices des trois CPE Julie-Soleil sur la rue Principale.
« Il faut comprendre que l’on ne se mobilise pas simplement pour un meilleur salaire, mais aussi pour de meilleures conditions de travail », explique Mme Gaulin, qui assure que les membres restent motivées chaque jour pendant la grève. Pour elle, il est urgent que le gouvernement offre mieux pour s’assurer qu’il n’y a pas de coupures de service. « Nos listes de remplacement sont vides. On ne veut pas se retrouver un matin à devoir appeler les parents, puisque nous ne pouvons pas accueillir leur enfant s’il manque des employés. »
Mobilisation nationale
Préalablement, les CPE devaient être en grève jusqu’au 4 avril. Lors d’une manifestation nationale qui avait lieu à Québec, la CSN a annoncé le prolongement de la séquence de grève les 7 et 8 avril. Le syndicat a entre ses mains un mandat, voté à 91 % en faveur, qui peut mener jusqu’à la grève générale illimitée.
« C’est à se demander s’il n’y a que les travailleuses et les parents qui tiennent au réseau des CPE. Depuis trop longtemps, le gouvernement nie l’ampleur des problèmes. On a beau lui dire que les cohortes dans les cégeps sont vides et que les travailleuses quittent le réseau en grand nombre, il refuse d’en prendre acte. Il a pourtant les moyens d’en faire plus avec l’investissement fédéral qu’il vient de recevoir. Ces sommes doivent aider à débloquer la négociation », lance Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS-CSN.