Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno : l’entraide s’organise

Plus d’une semaine après l’incendie qui a mis à mal l’un des bâtiments de la Coopérative de solidarité en habitation de Saint-Bruno-de-Montarville, l’aide s’organise pour les six familles éprouvées.

Au moment d’écrire ces lignes, quatre des six familles ont besoin de dénicher un nouveau toit rapidement. Trois logements 5 ½ et un 4 ½ sont nécessaires pour venir en aide à ces Montarvillois.

« Les dégâts sont majeurs », commente le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, qui est venu constater l’état des lieux tôt le matin du 7 mai. En entrevue avec Les Versants, ce dernier précise : « Les dommages ne sont pas visibles de l’extérieur. Mais il y avait deux pouces d’eau au sol, à l’étage et au rez-de-chaussée. À l’intérieur, tout est dans un état pitoyable et les dégâts sont considérables. Quatre des six logements sont maintenant inhabitables. Les deux autres, c’est l’odeur de la fumée. Au total, on parle de 15 personnes à la rue. »

« Il faut tout faire pour reloger ces gens à Saint-Bruno. » – Martin Murray

Ce n’est que cinq jours après le sinistre, le 12 mai, que la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a publié sur son site Internet et ses réseaux sociaux un appel à la solidarité. La recherche aux logements était lancée pour les familles les plus durement touchées. « Il faut tout faire pour reloger ces gens à Saint-Bruno. Dans ces familles, il y a des enfants qui vont à l’école. Nous avons assez de la pandémie, nous ne voulons pas ajouter au problème en plus », mentionne M. Murray.

Un constat

Pour le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, cet incendie a permis de réaliser un aspect fondamental, soit le manque de grands logements dans la ville. « Ça demeure une question fondamentale. Il n’y a pas de grands logements. Ils ne sont pas disponibles. Il y a des logements pour des couples, mais là, nous ne sommes pas là. On parle de familles avec des enfants. Les grands appartements ne sont pas disponibles, c’est un constat. La Ville devra être très attentive avec sa Politique de l’habitation et s’assurer d’avoir une offre raisonnable, des lieux abordables, du logement social qui respecte la capacité de payer du citoyen. »

La solidarité émane aussi du Centre d’action bénévole (CAB) Les p’tits bonheurs, l’organisme d’entraide à Saint-Bruno-de-Montarville. « Nous sommes dans l’action depuis la semaine dernière, après les événements. Nous avons fait part aux gens des services que nous offrons et certaines des familles se sont déjà manifestées. L’aide peut prendre diverses formes. Nous demeurons à l’affût pour la suite », assure le directeur général du CAB Les p’tits bonheurs, Sylvain Morin.

Enfin, le maire Murray rappelle qu’« aucune porte n’est fermée » quant à la suite de l’entraide. « Nous regardons comment les différents acteurs – la Coopérative de solidarité, le CAB, la Table de solidarité… – réagissent. Qui fait quoi. La Ville pourra apporter tout soutien logistique si c’est nécessaire », insiste-t-il.