Comportements dans les zones scolaires
Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, les règles entourant les zones scolaires ne sont pas toujours respectées.
Selon une étude menée par CAA-Québec, 425 comportements à risque ont été répertoriés dans 9 écoles de la province. Ceux-ci représentent 214 infractions, dont 50 % sont reliées à la vitesse. Ces dernières ont été observées autant à l’approche qu’à l’intérieur de la zone scolaire et ont été commises par des conducteurs et conductrices de véhicules à moteur (automobile, camion et autobus).
Saint-Basile-le-Grand
Les brigadiers des environs remarquent des comportements dangereux, notamment aux abords des passages piétonniers. Maria est brigadière sur la montée Robert, tout près de l’école primaire Jacques-Rocheleau, à Saint-Basile-le-Grand. « Ça arrive souvent que des voitures passent même si j’ai commencé à traverser le passage », mentionne la brigadière. Les Grandbasilois passant sur la montée Robert connaissent bien Maria. Celle-ci envoie la main à chacun des automobilistes qui franchissent le passage piétonnier. « En faisant des coucous, je montre aux gens que je suis là », explique Maria.
« Les automobilistes sont généralement pressés le matin et plusieurs mettent en danger la sécurité des brigadiers et des élèves. » – Un brigadier
Alain est également brigadier à Saint-Basile-le-Grand, tout près de l’école de la Mosaïque. Il occupe ce poste depuis 25 ans et constate, lui aussi, les comportements dangereux présents dans les zones scolaires. « Les automobilistes sont généralement pressés le matin et plusieurs mettent en danger la sécurité des brigadiers et des élèves. Je dirais que 80 % des automobilistes qui effectuent des manœuvres dangereuses sont des gens qui ont des œillères. Ils s’en vont travailler. Ils sont concentrés à penser à Pierre, Jean, Jacques. Ils ont oublié qu’ils sont derrière un volant », mentionne le brigadier.
Saint-Bruno-de-Montarville
Nous avons également discuté avec un brigadier de Saint-Bruno-de-Montarville. Celui-ci travaille au coin du boulevard Seigneurial et de la rue Montarville, tout près de l’école De Montarville. En général, il ne constate pas beaucoup d’excès de vitesse, mais plutôt des automobilistes qui ne font pas leurs angles morts ou qui regardent leur cellulaire. Il relève également un manque d’éducation des automobilistes. « Ça arrive régulièrement que dès que j’ai dépassé la moitié de la traverse piétonnière, les véhicules se mettent à avancer. Mais c’est illégal. Les véhicules doivent demeurer à l’arrêt jusqu’à ce que je quitte la traverse. La plupart des automobilistes avec qui j’ai parlé ne le savaient même pas », mentionne le brigadier. À cause de cette situation, en cinq ans de service, il lui est arrivé deux fois d’être très près de se faire happer.
Il remarque également des comportements dangereux de certains cyclistes qui ne font pratiquement jamais leur arrêt obligatoire. Pire encore, certains accélèrent à l’intersection.
SPAL et la Régie
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) ainsi que la Régie de police intermunicipale Richelieu-Saint-Laurent n’avaient pas encore répondu à nos questions au moment d’écrire cet article.