Compétition : des passionnés de défis participent au Ironman 70.3 de Tremblant
Après avoir nagé 1,9 kilomètre, pédalé 90 kilomètres avec près de 1000 mètres de dénivelé et couru un demi-marathon, Mathieu Courchesne, Carl Benit, Josée Plante et Laurie-Délia Bélisle ont terminé leur défi dans le village de Mont-Tremblant.
Des dizaines de citoyens de Sainte-Julie, de Saint-Basile-le-Grand et de Saint-Bruno ont participé au Ironman 70.3 de Tremblant le dimanche 22 juin dernier.
Kinésiologue de formation, Carl Benit baigne dans le monde du sport, au travail comme en soirée, pour s’entraîner en vue des différents défis auxquels il prend part. Le 22 juin dernier, le Montarvillois réalisait son troisième Ironman 70.3.
L’idée est d’abord partie d’un groupe d’amis, même si, pour Carl, le dépassement de soi est un objectif personnel. « Au début, quand on a commencé l’entraînement, on croyait tous que c’était un défi impossible. Puis, au fur et à mesure que l’on avançait dans nos entraînements, on réalisait de quoi nous étions capables. »
Ce qui l’a frappé lors de sa course, c’est, entre autres, le nombre de participants à l’événement. Dimanche, ce sont 3500 athlètes qui ont réalisé cette distance et presque autant ont complété un triathlon olympique la veille.
« L’ambiance de la ville était assez impressionnante. Il y avait des gens partout pour t’encourager », raconte-t-il, satisfait de sa performance. Si la course à pied est sa force, la natation a représenté tout un défi pour l’athlète qui n’avait pas de combinaison isothermique. « Je devais être le seul, et l’eau était à 15 degrés. C’était vraiment difficile de nager dans ce froid. »
La piqûre
Mathieu Courchesne avoue que c’est aussi la foule qui l’attendait à l’arrivée qui l’a marqué. « Lorsque tu arrivais à la fin de ta course dans le village, il y avait tellement de monde pour encourager. Il y avait peut-être 10 000 personnes dans le village. C’était un beau moment », se remémore-t-il quelques jours après l’événement.
Ce n’était pas la première fois qu’il participait à une telle épreuve. Mathieu a vite eu la piqûre après sa participation au Ironman 70.3 dans les États de New York et du Maine. « Avec mes amis, on s’est dit »Pourquoi pas essayer celui qui est organisé au Québec? ». »
Très content des résultats qu’il a obtenus dimanche, il était surtout reconnaissant d’avoir terminé avant que la chaleur n’augmente en intensité. Bien préparé, Mathieu croit que la clé de la réussite dans ce genre d’épreuve est la gestion de l’énergie et la stratégie adoptée entre les disciplines. « Tu ne peux pas tout donner sur ton vélo, il ne te restera plus de jambes pour courir. Il faut vraiment se connaître comme athlète », mentionne-t-il au sujet de sa préparation.
La difficulté du parcours était aussi un défi en soi pour le Montarvillois, qui roule bien souvent sans dénivelé très marqué. « À Saint-Bruno, à part le sommet Trinité, il n’y a pas beaucoup de pentes pour se pratiquer », explique-t-il. Lors de l’épreuve, c’est un dénivelé de près de 1000 mètres que les athlètes doivent parcourir à vélo et plus de 200 mètres à la course.
Un défi en famille
Cette année, Laurie-Délia Bélisle a réalisé son deuxième Ironman 70.3. L’an dernier, son frère était venu l’appuyer lors de son tout premier dans le Maine. Elle raconte qu’il lui avait remis une lettre pour l’encourager avant l’épreuve, dans laquelle il mentionnait espérer participer un jour avec sa sœur à un tel événement.
C’est maintenant chose faite depuis le 22 juin dernier : Laurie-Délia, son frère, leur partenaire et un ami de longue date ont tous participé à l’Ironman 70.3. « C’est incroyable d’avoir pu vivre ça avec des gens que tu connais! », explique l’athlète, notant qu’elle et les autres membres de sa famille aiment tous relever de nouveaux défis.
Si la concurrente a connu quelques difficultés, elle a pu compter sur le soutien de son frère et de son chum lors de l’épreuve de la course, puisqu’elle les a croisés alors que le parcours faisait un aller-retour. « Les deux m’ont soutenue. Mon copain était même prêt à repartir avec moi et à faire plus de distance pour m’aider à finir la course. »
Malgré les embûches, un des moments forts de son parcours aura été l’arrivée dans le village hôte. « Lorsque tu descends dans le village, tu as tout le temps pour apprécier ce moment. »
Celle qui souhaite répéter l’expérience dans quelques années termine en mentionnant qu’elle est une personne extrêmement persévérante. « Je voulais la terminer malgré les défis. »
Une troisième participation
Pour Josée Plante, qui a commencé à s’entraîner dans les trois disciplines du triathlon lorsque ses enfants ont arrêté le hockey, l’expérience à Mont-Tremblant mérite d’être vécue au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que comme spectateur. « Il y a beaucoup d’entraide. On sait que tout le monde présent lors du départ a travaillé super fort pour cet événement. Ça nous rassemble tous d’une certaine manière », explique-t-elle quelques jours après avoir complété son troisième Ironman 70.3.
Josée, âgée de 58 ans, était présente l’an dernier. Elle n’avait toutefois pas pu faire la nage en raison des conditions climatiques. Si l’eau s’avérait encore un défi cette année, ce n’était pas en raison de la pluie, mais bien de sa température. « La nage était une épreuve difficile cette année parce que l’eau était très froide », mentionne celle dont la discipline préférée est le vélo.
Elle s’entraîne avec les membres d’une petite équipe, dont certains participaient, comme elle, à l’Ironman 70.3 de Tremblant. Elle a aussi pu apprécier la présence de son conjoint, qui, passionné par la photographie, a pu prendre des clichés des athlètes en plus d’encourager Josée.