Bienvenue aux entreprises « vertes »

Écoparc industriel de Saint-Bruno

Depuis déjà deux ans, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville travaille à développer son futur Écoparc industriel de 112,5 hectares, situé dans le quadrilatère de l’autoroute 30, la route 116, le boulevard Clairevue Ouest, et la route de l’Aéroport (aux limites de Saint-Hubert). Les entreprises désireuses de s’y implanter ont toutefois plusieurs conditions à respecter. C’est pourquoi la Ville mise sur la venue de compagnies œuvrant dans les secteurs de la recherche, des hautes technologies, aux activités industrielles de prestige.

Le concept d’un écoparc industriel est basé sur les grands principes du développement durable : desservir les lieux par le transport en commun, maximiser les espaces verts, valoriser le transport actif, gérer et récupérer l’eau, les déchets et l’énergie, et construire « vert ».

En 2010, la firme Patriarche & Co étudiait la possibilité de développer un tel projet en sol montarvillois. Cet exercice, produit pour le compte de la Ville de Saint-Bruno, a été financé par Développement économique Longueuil (DEL). « Depuis six ans que j’occupe le poste de maire de Saint-Bruno, je peux affirmer que l’Écoparc industriel est le plus beau projet sur lequel notre administration a travaillé », d’exprimer Claude Benjamin.

« Cela faisait déjà quelque temps qu’à la Ville de Saint-Bruno, nous souhaitions attirer de nouvelles entreprises et aider par la même occasion la création d’emplois sur le territoire. Mais ce ne seront toutefois pas n’importe quelles compagnies qui pourront s’implanter dans ce secteur. Nous souhaitons y voir entre autres des entreprises manufacturières, demandant peu de transport lourd, et des bureaux professionnels », complète Jean Larose, directeur du développement urbain.

Oui, mais à condition que…

Pour qu’une entreprise puisse s’installer dans l’Écoparc industriel, il faut qu’elle respecte plusieurs conditions : recherche d’efficacité économique et écologique, protection de l’environnement (empreinte et compensation écologiques), densité et intégration urbaines, économie des ressources naturelles, contribution à la mise en valeur des éléments naturels d’intérêt, de l’image verte et durable du projet, contribution à la recréation du paysage naturel et inspiration des principes LEED (Leadership in Energy and Environmental Design).

Bien que ce dernier point soit le plus onéreux pour les entreprises, il est néanmoins important aux yeux de la Ville. « Nous sommes conscients qu’obtenir une certification LEED coûte très cher. C’est pourquoi nous ne l’obligeons pas, mais le suggérons vivement, indique M. Benjamin. Si la majorité des entreprises du secteur adhère ne serait-ce qu’à quelques principes LEED, nous aurons déjà fait un bon bout de chemin. »

Selon Jean Larose, en venant s’ancrer ici, les entreprises auront la garantie que les efforts fournis et les sommes investies porteront leurs fruits. « Quand les entreprises viennent me rencontrer pour présenter leur projet et qu’elles me trouvent exigeant quant aux conditions, je leur réponds que je suis aussi intransigeant envers elles que je le serai envers leurs futurs voisins. Si nous voulons garder la vocation de l’Écoparc, nous nous devons d’être exigeants. »

Le projet présente actuellement un potentiel de 55 lots, de 12 000 mètres carrés en moyenne chacun. Toutefois, dépendamment des types d’entreprises qui s’y installeront, les dimensions des lots pourraient varier.

À ce jour, trois entreprises sont déjà établies dans l’Écoparc : Les Laboratoires Boiron, Les Étiquettes CCL et le Centre de prototypage de Bombardier. Selon M. Larose, d’autres ont dès lors manifesté leur désir de déménager dans le secteur.

Enfin, en attendant la séance d’information qu’organisera la Ville de Saint-Bruno au cours de l’année prochaine, le journal a obtenu l’autorisation de publier le document de Patriarche & Co sur son site Internet (www.versants.com), lequel résume les grandes lignes du projet: http://www.versants.com/media/issues/flipbook/0000008483.