Bientôt un site d'interprétation de la nature

Sainte-Julie

Dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue du Grand Montréal, Sainte-Julie et Saint-Amable vont protéger et rendre accessibles à leurs citoyens plus de 130 hectares de milieu naturel.
Les Villes de Sainte-Julie et de Saint-Amable et l’organisme Nature-Action Québec ont lancé aujourd’hui les travaux d’aménagement d’un site d’interprétation de la nature chevauchant les deux municipalités. Ce projet, qui s’intègre à la Trame verte et bleue du Grand Montréal, représente un investissement de 1 250 000 $, soit 750 000 $ à Sainte-Julie et 500 000 $ à Saint-Amable. L’aide financière se répartit de la façon suivante : le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) contribuent à hauteur de 500 000 $ à Sainte-Julie et 334 000 $ à Saint-Amable. Les deux Villes comblent, pour leur part, la balance du financement des projets.

« Trop longtemps au Québec on a eu l’esprit de clocher, ce qui a eu pour effet d’empêcher de faire avancer les choses. Chaque fois que j’ai réalisé un projet avec une ville voisine, ça a été gagnant. » – Suzanne Roy

Le site regroupe le parc des Étangs Antoine-Charlebois à Sainte-Julie, un nom qu’a donné à l’endroit la municipalité il y a à peine quelques semaines et une section du parc Le Rocher à Saint-Amable. Ces milieux contigus, composés d’étangs bordés de boisés, abritent plusieurs espèces floristiques et fauniques, incluant des oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles, dont certaines sont en situation précaire. Le projet permettra à la fois de protéger les lieux et de les mettre en valeur par l’aménagement de quais, sentiers, panneaux d’interprétation, aires de repos…
« La section julievilloise n’est pas encore aménagée et est méconnue du public. Moi même, avant d’être mairesse, je ne connaissais pas cet endroit. Dès le printemps 2017, les citoyens pourront y découvrir une biodiversité étonnante, avec des espèces aussi inattendues que la loutre de rivière et l’orignal, tout en profitant des aménagements visant à en faciliter l’observation », a indiqué Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie.
Dans un communiqué, Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales, Lucie Charlebois, ministre responsable de la Montérégie, et Denis Coderre, maire de Montréal, soulignent tout l’intérêt environnemental de cet endroit.
Nature action Québec
Les travaux, dont les impacts écologiques ont été réduits au strict minimum, se dérouleront jusqu’en octobre 2017. Ils seront gérés par Nature-Action Québec (NAQ), l’un des principaux acteurs à l’aboutissement de ce projet.
« Lorsque l’on a découvert cet endroit, nous en avons vu de suite son potentiel. Cependant, tous les spécialistes prétendaient que c’était un site sans intérêt environnemental. Or, à notre première visite, nous y avons trouvé de nombreuses espèces végétales et animales et même des espèces en voie de disparition. Il est possible qu’au mois de décembre, une partie du site soit accessible », indique Karine Lehoux, représentant NAQ, qui se réjouit de la vision de ces deux municipalités d’avoir pris la décision de protéger cette étendue d’étangs et de boisés.
132 hectares
Les Villes de Sainte-Julie et de Saint-Amable s’unissent ainsi pour préserver 132 hectares (64 hectares du côté de Sainte-Julie et 68 pour Saint-Amable).
« Trop longtemps au Québec on a eu l’esprit de clocher, ce qui a eu pour effet d’empêcher de faire avancer les choses. Chaque fois que j’ai réalisé un projet avec une ville voisine, ça a été gagnant », a précisé la mairesse de Sainte-Julie.
« Ce partenariat entre nos deux villes permettra aussi un meilleur accès au site, notamment avec l’aménagement d’un stationnement commun gratuit sur notre territoire », explique François Gamache, maire de Saint-Amable.
Les citoyens de ces deux villes et d’ailleurs pourront bientôt profiter des lieux en hiver, en parcourant les sentiers en raquettes, et aux autres saisons pour observer et profiter de la nature qui s’offre à eux.
« Nous voulons que la population vienne profiter de l’endroit, mais tout en respectant la nature », de conclure Mme Roy.