Besoin de bénévoles en transport médical
Dans la conjoncture du vieillissement de la population, le Centre d’action bénévole (CAB) Les p’tits bonheurs devra faire face à une hausse de demandes pour son service d’accompagnement/transport médical.
Depuis de nombreuses années, le CAB offre le service d’accompagnement/transport médical pour les personnes âgées et en perte d’autonomie afin de les associer à un bénévole qui peut les mener à leurs rendez-vous médicaux. Il s’agit d’un service payant, mais abordable, soit 0,45 $ du kilomètre. Le tarif n’est pas pour rémunérer le bénévole, mais pour pallier l’usure du véhicule et le coût de l’essence.
Grâce aux 25 bénévoles sur ce service, entre 120 et 130 accompagnements médicaux sont réalisés chaque mois. Pourtant, le vieillissement de la population force l’organisme à penser à une solution. « La demande ne va pas en baissant, on va faire ce qu’on peut pour trouver plus de bénévoles », explique Caroline Charbonneau, coordonnatrice aux personnes aînées et au maintien à domicile au CAB.
« La demande ne va pas en baissant, on va faire ce qu’on peut pour trouver plus de bénévoles. » – Caroline Charbonneau
La demande surpasse l’offre
Chaque bénévole donne des disponibilités différentes et certains sont très actifs. Cependant, plusieurs facteurs font en sorte qu’ils ne sont pas toujours disponibles. « Parfois, nos bénévoles ne sont pas tous actifs, certains partent dans le Sud en hiver ou prennent des vacances pendant l’été », illustre Caroline Charbonneau.
Le CAB doit aussi faire face au défi que représentent les accompagnements à Montréal. Selon la coordonnatrice, de moins en moins de bénévoles choisissent d’y aller à cause du trafic et des travaux. Pourtant, plusieurs personnes doivent s’y rendre, car plusieurs spécialistes qui s’y trouvent ne sont pas sur la Rive-Sud. « Par exemple, pour l’ophtalmologie, c’est à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont qu’ils doivent aller, de remarquer Caroline Charbonneau. Il y a des bénévoles qui acceptent d’y aller et on est très reconnaissants, mais il nous en faudrait peut-être un peu plus. »
La coordonnatrice a révélé qu’en décembre, près de 15 demandes ont dû être refusées par manque d’effectifs. Lorsque les bénévoles sont en nombre insuffisant, le CAB peut demander si le rendez-vous peut être déplacé ou si un membre de la famille peut se libérer, mais la situation les déçoit tout autant que les demandeurs : « C’est toujours déchirant pour les bénévoles à l’accueil de devoir refuser un transport. »
Comment faire face à la hausse
Le CAB Les p’tits bonheurs fait donc appel à la générosité des Montarvillois. Ce service exige des disponibilités de jour, puisque la majorité des rendez-vous médicaux ont lieu pendant cette période, un permis de conduire et un véhicule assuré.
De plus, il est important de savoir qu’il s’agit d’un accompagnement complet. Lorsque le bénévole va conduire une personne à son rendez-vous médical, il doit rester tout le long et attendre que la personne ressorte pour la ramener à son domicile. Le bénévole doit aussi être présent et faire preuve d’empathie avec son passager. « Quand il y a un suivi médical, les patients peuvent faire de l’anxiété par rapport aux résultats, il y en a qui vont beaucoup parler ou d’autres qui vont se refermer, donc les bénévoles doivent être compréhensifs », ajoute-t-elle.
En faisant appel aux bénévoles, le CAB veut aussi joindre les personnes âgées qui ne sont pas au courant que ce service existe pour eux et met l’accent sur la beauté du geste. « Le bénévolat, c’est un bon moyen de rester actif, ça peut être très enrichissant et c’est une réelle opportunité d’humanité », de conclure Caroline Charbonneau.