Baisse de diplomation au collégial et sous-effectifs en santé
C’est un constat qui est émis chaque année depuis plusieurs années : le nombre de diplômés collégiaux au Québec ne cesse de baisser et le personnel dans le domaine de la santé ne suffit pas dans les établissements.
L’étude, réalisée par l’Institut de la statistique du Québec, se base sur les 7379 étudiants nouvellement inscrits à l’automne 2010 dans un programme collégial dans l’ensemble des établissements de la Montérégie. Le taux a été mesuré deux ans après la durée prévue des études du programme d’études collégiales afin de donner un certain délai aux étudiants pour terminer leur programme.
Le taux de diplomation en Montérégie est de 60,5 %, qui en soi est respectable, mais il a considérablement baissé depuis 2001, où le taux de diplomation était de 65,6 %. Il n’y a pas qu’en Montérégie où les étudiants obtiennent de moins en moins leur diplôme d’études collégiales, la même situation s’applique partout au Québec, mais elle est légèrement plus marquée sur la Rive-Sud (Montréal), selon le bulletin statistique régional de la Montérégie.
De manière générale, les étudiants collégiaux dans les programmes préuniversitaires obtiennent leur diplôme plus que ceux qui se sont inscrits dans des techniques. Ce sont toutefois les nouveaux inscrits dans les cheminements en accueil ou en transition qui connaissent le taux de diplomation le plus bas, soit 33,1 %.
Cependant, le taux de diplomation chez les femmes est tout de même plus haut que chez les hommes, mais la différence est de moins en moins marquée. En 2001, l’écart entre le taux de diplomation chez les étudiantes et les étudiants était de 16 %, tandis qu’il était de 10,6 % en 2010.
La situation est tout autre pour les étudiants au baccalauréat. Effectivement, le taux de diplomation dans les universités est plus haut et continue d’augmenter. En 2015, parmi les 29 732 nouveaux bacheliers québécois, 5894 viennent de la Montérégie. Le taux de diplômés au bac a augmenté de 3,1 %, soit plus que celui du reste de Québec, qui a une croissance de 2,4 %. Encore là, la majorité des bacheliers sont des femmes (63,3 %).
Ratio de personnel plus bas que l’ensemble du Québec
Pour le domaine de la santé, l’étude statistique se penche sur l’offre de services dans le système de santé au Québec, plus précisément sur le nombre d’effectifs dans le réseau de la santé et des services sociaux. Lors du dernier recensement en 2015, la Montérégie comptait 2529 médecins. Un peu plus de la moitié de ceux-ci sont des omnipraticiens, les médecins spécialistes étant un peu plus minoritaires. Donc, pour la Montérégie, il y a 1,7 médecin pour 1000 habitants. La moyenne de l’ensemble du Québec est de 2,3 médecins pour 1000 habitants, mettant la moyenne de la Montérégie en deçà de la norme.
Le ratio de personnel infirmier pour 1000 habitants est de 9,6, comparé à celui de l’ensemble du Québec où il est de 13,8 pour 1000 habitants.
En ce qui concerne le personnel infirmier, 13 712 personnes travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cela inclut les infirmières, les infirmières cliniciennes et praticiennes, les infirmières auxiliaires et les préposées aux bénéficiaires.
Selon ces chiffres, le ratio est de 9,6 travailleurs pour 1000 habitants, tandis que le ratio de l’ensemble du Québec est de 13,8 travailleurs pour 1000 habitants. L’écart est énorme, cela signifie qu’en Montérégie un travailleur du personnel infirmier devra traiter jusqu’à 104 patients, tandis que dans le reste du Québec, un travailleur en traitera jusqu’à environ 72. De plus, partout au Québec, les effectifs du personnel infirmier sont à la baisse depuis 2014.